D'abord
nous déjeunons
Dans
la violine et l'or
Qu'illumine
Le
ciel puissamment bleu et frais
Du
printemps
Qui
envahit notre salon
Et
nous baignons
Richement
Dans
une étrange magie
Chargée
de luxes
D’énergie
et d'entrain
Grâce
au piano de Chopin
À
lui seul cet instant
— L'énergie
et le soleil du printemps que l'on voit dehors
(Et
que l'on sent partout)
Secouer
De
joie et d'extase
Une
rude campagne
Et
qui
Renaissant
Chasse
l'hiver
En
éclaboussant de lumière les meubles sombres
Les
ors
Les
violets et les pourpres
De
notre intérieur
Baignant
dans l'opulence du piano de Chopin —
À
lui seul cet instant
Est
une pure illumination…
Touchés
déjà par l'extraordinaire
Nous
poussons cependant notre avantage
Jusqu'à
notre lit…
Si
partout fait rage cette étrange guerre
Et
ses bombardements
Qui
frappent maintenant à tous les étages
Indistinctement
Nous
Dans
notre bunker de lumière
Nous
nous aimons
C'est
un amour onctueux et opulent
D'une
assurance sans appel
Où
vous déployez
Pour
moi
Et
votre amour
Et
votre maestria…
Moi-même
Surabondant
Tout
caressant de cet amour profond pour vous
Je
nous mène
Longuement
Là
où m'entraîne
La
puissante caresse intime
Qui
depuis le début vous anime
Jusqu'à
ce point où s'ouvre pour moi en vous
La
sphère parfaite de votre amour jouissant
Qui
me fait comme un calice
Qu’extatiquement
Dans
la beauté et convulsif bienheureusement
Je
remplis
Surabondamment
Trouvés
le Graal
La
coupe fantastique
Les
aventures qui y mènent
Celle
qui le cache
Comme
un miracle
Au
cœur de son ventre
Entre
ses cuisses
Et
qui seule peut vous l'offrir
Dans
un mouvement qui lui échappe
Quand
pour elle le ciel s'ouvre
Et
que dans un même mouvement
Elle
s'ouvre au ciel
En
Belle complice
Tandis
que vous-même
Secoué
de joie de puissance et d'extase
Vous
vous fondez dans la lumière !
Jeunes
gens, jeunes filles
Trouvez le Graal !
Trouvez le Graal !
Le
soir
L'un
contre l'autre
Nous
sommes parfois parcourus de frissons
Il
nous échappe comme des murmures gourmands
Tandis
que les réminiscences nous ressaisissent
De
cet amour extraordinaire
Exubérant
Le
lendemain
Nous
reposons
Allongés
sur la terrasse
Dans
le silence et dans la grâce
Dans
le soleil et le bleu du printemps
Entourés
de tous les chats bruns
Calmes
soudain
Infiniment…
Infiniment…
Avec
le piano de Chopin…
Le
16 mars 2010.
(Première mise en ligne : 7 mars 2013)
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