![]() |
Dans
le […]
Prairie
des féeries
Le
8 mai 2016
|
Je
suis dans le vent
Ivre
seulement
Du
parfum des lilas entêtant
Et
de nos mille oiseaux le chant…
Ivre
du printemps !
Ai-je dit la légère brise
Qui
tourbillonne ces effluves
Capiteux
— inébriants ?
En fait je ne suis pas dans le vent
Ivre
de printemps…
Je
suis absent
— Ou
totalement présent… —
Je
ne peux que me taire
Parlant
parfois à peine ces quelques mots
À
ce petit écran
Qui
les note comme il faut
Celui qui parle ne jouit pas du Temps
Et
celui qui jouit du Temps ne parle pas…
C'est comme ça — pas autrement
Retour de brise et d'effluves enivrants
Comme
cette grande joie d'enfant
Que
je sens en moi s'émerveiller à tout cela
En fait je ne suis pas dans le vent
Ivre
du parfum des lilas entêtant…
Je
suis aux anges
Tout
simplement…
Qui
tourbillonnent dans ce printemps
Comme
ils tourbillonnaient dans le monde
Lorsque
j'étais un tout jeune enfant
Le
tapis du gazon
Où
je suis maintenant
Fait
d'herbes natives et sauvages
Que
parsèment de hautes fleurs jaunes
Simples
à cinq pétales
Et
de hampes de clochettes mauves
Est
un paradis…
Tout
simplement…
Le paradis est ici !
Il faut s'y perdre pour le croire !
Quelques arpents de terre
Où
le monde de l'Homme est absent
Et
— au lendemain de l'amour —
Resurgit l’Éden…
Et l’Éden de l'amour, alors, parlons en !
Qui pourrait dire la merveille des baisers
Ou
des rythmes ondoyés
Glissant
d'enchantement
Que
vous dérouliez
Tandis
que j'explorais
La
mine de l'or du Temps…
Qui
pourrait rendre la somptuosité
De
la galerie
De
velours et de soierie
Toute
tapissée d'envoutement et comme d'éblouissements
Qui
mène au merveilleux filon…
Et
qui pourrait rendre mon abandon
Affirmatif
— ardent
Tandis
que je me déployais en vous énormément…
Et
vos rythmes superbement guivriants
Qui
me caressaient alors extatiquement
Qui
pourrait en parler véridiquement ?
Ne rien dire et rejoindre la prairie…
Des
féeries
Le
8 mai 2016
.