Le
dragon merveilleux
De
la grotte enchantée
Nous
l'avons éveillé
Nous
l'avons chevauché
Bel
et bien
Et
À
la fin
Il
nous a
De
son souffle embrasé
Réduits
à rien
Pourtant
au départ
Vous
étiez la belle
Presque
dormant
Vos
yeux presque fermés
Mais
la puissance du dragon
De
la grotte enchantée
N'a
besoin ni de vous ni de moi
Pour
se déployer
(Ça
nous le savions déjà)
Il
suffit simplement
— Même
presque en dormant —
D'aller
le taquiner
Après
quelque temps
De
grands embrasements
De
nos grands appétits
Cette
fois parfaitement réveillés
Moi
j'étais rugissant
De
volupté
Sous
ses caresses de feu
Rugir
sans rien y pourvoir
C'est
vraiment ce que l'on appelle la belle vie...
J'étais
donc là
Bandant
comme un cerf
Et
heureux comme un homme
Tandis
que de la belle au bois dormant
Vous
étiez vous-même devenue le dragon merveilleux
Me
chevauchant
Délicieux
M'emportant
en rugissements impérieux
Bander
comme un cerf et rugir comme un homme
— Ou
l'inverse —
Sous
les caresses de feu du dragon merveilleux
De
la grotte enchantée
Être
emporté en rugissements impérieux
C'est
vraiment ce que l'on appelle vivre
Bénis
soient donc la vie
Et
toutes les déesses et tous les dieux
Tous
les dragons merveilleux
Toutes
les grottes enchantées
Bénie
est donc la vie
Quand
je rugis de vie
À
la fin c'est un divin charmant adorable dragon
Qui
vous aspire vous malaxe vous broie et vous tète et vous embrasse et
vous enserre
À
ne plus finir
Ce
divin dragon
Qui
vous fait tout vivant
Qui
vous offre la joie la puissance et le salut et de la volupté le
rugissement
Et
vous ouvre par ce long mouvement
Et
tout d'un coup
La
porte de la jouissance du Temps
Le
27 novembre 2006
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2006
.