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Cad
Collage
sans titre connu
Datant probablement des
dernières années du deuxième millénaire
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Le 13 octobre 2005
R.C.
Vaudey
C/O
Bureau des recherches
sur
l'amour et le merveilleux
?,
rue ?
75
0 ?? Paris
Cher Cad,
J’ai
été très heureux de pouvoir te joindre ce mercredi car depuis un
bon moment déjà je cherchais un moyen de te contacter. Pour moi, tu
es resté attaché — par ce qui te liait à
Dominique, et par cette grande et incontestable liberté que je te
voyais alors — à un très intense moment poétique de ma vie.
Je
t'ai dit, hier, le lien très puissant et très particulier qui
m'avait lié à Dominique, de décembre 1991 au printemps 92, — à
peu près. Nous avions passé, pendant cet hiver-là, de longues
journées et de longues nuits, dans le Sud, à lire, à écrire, à
peindre, à boire, et à la poésie — bien sûr.
Elle
me parlait de sa rencontre avec Guy et Alice — les poèmes
échangés, dans le bar de la rue du Bac. Elle me rappelait la sympathie
que Debord avait pour Jean-Michel — un des rares hommes qu'elle
eût aimé —, lorsque Alice et lui venaient, avec une bonbonne de
vin, boire Place des Fêtes.
À
l'époque, vous étiez pour moi parmi les rares personnes à être
authentiquement là. Beaucoup d'autres, eux, n'étaient, la
suite l'a démontré, que de passage, en attendant de rentrer,
plus ou moins tard, dans le rang.
Le
parti de la poésie, à tout prix, nous ne sommes évidemment
pas nombreux à l'avoir choisi, encore moins à avoir pu nous
y maintenir, et seulement quelques plus rares encore à en avoir
développé de nouveaux horizons ; et cela, aujourd'hui, ne
m'étonne ni ne me choque plus.
À
cette époque, c'est-à-dire au printemps 92, j'ai compris que ce que
nous appelions avec Dominique la réalisation du Palais Idéal
(en référence bien sûr à celui du Facteur Cheval que nous avions
visité ensemble) — qui était en fait ce qui m'intéressait toutes
ces années-là : l’établissement d’une forme revisitée de
la communauté « d'artistes » dont avait rêvé Van Gogh,
– et dans le cadre de la liberté architecturale que laissaient les
espaces occupés, à Paris —, à cette époque, donc, j'ai compris
que ce projet (pour le coup tout à fait situationniste) d'une
communauté « d'artistes » dans laquelle il aurait été
autant question d'élaborer de nouveaux rapports entre les hommes
et les femmes — et, plus généralement, entre les individus —
que de créer la situation des fêtes, des aventures, de la critique
et de la création, ne se réaliserait pas, pour moi, à Paris, en
premier lieu parce que c'était un projet que peu pouvaient
comprendre, théoriquement et historiquement (les thèses
situationnistes que j'étais alors quasiment seul, avec toi, à
connaître et à défendre n'avaient pas la notoriété et le
prestige qu'elles ont eus plus tard), en second lieu parce que
j’avais vu que beaucoup de ceux qui avaient voulu affirmer bien
fort leur présence en ces lieux finalement n'avaient rien à y
faire parce qu’ils n’avaient rien à voir avec la poésie vécue
au long cours, et, en dernier lieu, parce que j'avais
compris que le lien si particulier et intense qui s'était établi
entre Dominique et moi durant l'hiver, et auquel nous devions mettre
fin du fait de l'autre relation amoureuse, si singulière, dans
laquelle elle était engagée par ailleurs — et à laquelle je ne
voulais pas être mêlé, pour des raisons que je t'ai dites, et qui
rendait pour moi impossible le développement du déploiement
amoureux tel que je l'entends — serait ce qui rendrait également
très pénible, et donc impossible, finalement, l'action pratique et
poétique, sur le terrain, avec la seule personne qui comprenait
vraiment ce dont il s'agissait, c'est-à-dire avec Dominique.
J'avais
envisagé, dans un texte intitulé Parez-vous, dansez, riez. Je ne
pourrai jamais envoyer l'Amour par la fenêtre (Rimbaud.
Illuminations), la possibilité pour moi de poursuivre, ailleurs qu'à
Paris, mes aventures (commencées à dix-huit ans avec la lecture de La
société du spectacle, suivie, à quelque temps de là, par la rupture familiale et sociale,
l'organisation d'une communauté néo-situationniste, d'abord, puis
centrée autour de l'exploration primale, reichienne de «
l'aliénation individuelle », que cette lecture — après celles de
Rimbaud, Nietzsche et de quelques autres auparavant… — avait
entraînées) puisque j'écrivais dans ce texte, en mars 90 : « De
la même façon, ou bien la bohème artistique parisienne, avec
quelques lieux, ici et là, est l'endroit où s'élabore
une rupture définitive, totale d'avec le monde de la réification, l'endroit où celui-ci se trouve critiqué dans sa totalité, sous
tous ses aspects, d'une façon heureuse, fière, tendre, profonde,
légère, humaine, dansante, aimante, poétique, géniale, ou alors
autant rester dans les satins de notre Palais Idéal à caresser nos
amours, autant continuer à jouer sur les plages avec ceux qui ont su
rester eux-mêmes.»
J’ai
donc poursuivi ailleurs ce qui avait également commencé ailleurs. À
Goa, en 93, j’ai retrouvé quelques vrais aventuriers poétiques
avec lesquels j’avais déjà passé les premières années des
années 80 sur ces mêmes plages. Mais c’est surtout ma rencontre
avec Héloïse qui nous a décidé, d’abord elle et moi, à fonder
l’Avant-garde sensualiste, en décembre 1992. Lorsque nous
avons annoncé cela, sur place, à nos amis américains, hollandais
ou allemands (anciens yippies du groupe de Jerry Rubbin, ou ex-provos
d’Amsterdam, liés, dans les années 60, à Constant et à Jorn, ou
encore authentiques beatniks de l’époque de Kerouac et de
Burrhoughs), ils ont tout de suite approuvé, tout en trouvant tout
cela très français.
Début
2001, nous avons décidé que cette belle occultation
volontaire de nos idées et de nos activités laissait en fait la
place à l’expression de tous les fanatismes, de toutes les
arriérations, ce que, évidemment, je sentais bien depuis un moment,
et nous avons décidé qu’il nous fallait apparaître, à notre
tour, sur « la scène du monde ». Sollers avait réalisé
un film sur Debord et contribué à la diffusion de ses thèses ;
et Gallimard, qui avait publié Debord, m’a paru tout à fait
convenir pour passer de l’ombre à, disons, la pénombre.
Aujourd’hui,
donc, je crois à la nécessité de l'établissement d'un courant
sensualiste puissant dans les arts et dans les lettres, de sorte que
l'on ne puisse pas dire plus tard (pour paraphraser Debord) qu'il
n'était pas possible en ce début de troisième millénaire de vivre
poétiquement et de le manifester par les anciens moyens de l'art ou
de la littérature, et autrement aussi. Sinon, c'est le (fameux
maintenant) nihilisme européen qui aura le dernier mot,
lui qui veut laisser croire que tout le développement historique
européen (qui a tout de même abouti au surréalisme et à la pensée
critique situationniste, ensuite) se termine dans la fosse à purin
tant théorique qu'artistique que relationnelle que l'on voit partout
s'autoproclamer l'héritière et le fin mot de ce mouvement de l'art
et des idées, en Europe et dans le monde.
La
classe moyenne européenne — celle des penseurs salariés, des
enseignants « écrivains » ou « philosophes »,
celle des employés etc. — a ses « romanciers », ses « poètes
», ses « philosophes », ses «
plasticiens », ses « théoriciens de l'art ». Elle se méprise,
méprise ses mœurs, sa vie, son emploi du Temps, et cherche une
corde pour se pendre. Elle dit : « Nous sommes l'Histoire, nous
sommes l'Art, nous sommes le seul résultat possible du mouvement
historique. Et ce n'est pas beau à voir. »
Il
s'agit tout simplement de lui rappeler qu'elle n'est rien,
qu'elle a toujours tout accepté de la misère du Vieux-Monde,
qu'elle n'a rien vécu, donc
rien compris, donc qu'elle
déblatère à côté. Que la suite de l'aventure
philosophique, poétique engagée par la pensée européenne, et dont
les surréalistes et les situationnistes ont été les avant-derniers
représentants, s'est poursuivie, à son insu, dans l'occultation,
ailleurs, sans qu'elle n'en sache rien, et avec des gens qui
voulaient surtout n'avoir rien à faire avec elle. Ni de près ni de
loin.
Voilà
le sens de notre activité aujourd'hui. Contrecarrer le
sadomasochisme ambiant, rappeler que les désespoirs des servants du
spectacle, et leurs idées, ne valent pas plus que leurs vies,
c'est-à-dire rien.
Que
l'histoire de l'Humanité n'a pas à être sacrifiée au prétexte du
malheur de ces crétins. Qui n'ayant jamais recherché ni l'amour ni
la poésie mais seulement poursuivi la réalisation de leurs
fantasmes et de leurs caprices névrotiques souffreteux, bien
égoïstes, bien auto-érotiques, et aussi bien préprogrammés,
n'ont aucune expérience heureuse de la vie et donc aucune autorité
particulière leur permettant de dire quoi que ce soit de fondé sur
ces questions. Et de leur signifier que leur art ne vaut pas mieux
que leur littérature ou leurs théories.
Pour
l'instant, nous sommes parvenus à faire passer ces thèses — par
le biais de la publication par Gallimard — dans le domaine d'une
certaine forme de l'expression littéraire, philosophique et poétique — où elles
ne pourront plus être oubliées.
Elles
ont été attaquées par un universitaire qui s'est fait un genre de
la critique de la médiocrité des écrivains d'aujourd'hui, qui
croyant avoir affaire à une mystification est bien entendu tombé
sur un os ; et ma réponse (qui a été publiée dans le numéro 1 de Avant-garde sensualiste puis reprise dans le
numéro 87 de la revue L'Infini) a certainement
contribué, un peu plus, à faire connaître nos thèses dans ces
milieux littéraires et intellectuels qui vont des milieux de la
classe moyenne plus ou moins altermondialiste, et plus ou moins
léniniste, du Monde Diplomatique et de la Quinzaine
Littéraire, à toutes les autres factions du spectre, tant à Paris qu'en province.
La
revue, elle, est, pour l’instant, diffusée comme l'était
Potlatch : envoyée à un certain nombre d'écrivains et
de responsables de publications littéraires choisis de façon plus
ou moins aléatoire dans l'éventail de ces mêmes milieux. Nous
n'avons pas les moyens de la diffuser, gratuitement, sur une plus
grande échelle. Et nous
n'avons pas songé à demander à qui que ce soit de le faire à
notre place.
Mais
nous voulions, dans le même temps, toucher tout le monde qui se
regroupe et se connecte sur Internet, et c'est pour cela que nous
avons élaboré notre site. Je pensais qu'un certain nombre de
personnes rencontrées à Paris ou ailleurs se manifesterait, pour
ou contre l'Avant-garde sensualiste. En fait, à ce niveau, la
seule critique que j'ai pu y lire venait de quelqu'un qui paraissait
être une étudiante ou une jeune professeur qui semblait croire que
l'expression : « Gentils seigneurs, gentes dames. », que j'avais
calquée de la citation de Shakespeare : « Gentilhommes, la vie est
courte, si nous vivons c'est pour marcher sur la tête des rois »,
et que Debord avait utilisée au début d'un chapitre de La
société du spectacle, signifiait un goût que nous aurions pour
le XVe siècle, et qui paraissait, par ailleurs, déçue de ce que le
livre ne lui apporte aucun conseil pratique pour l'amélioration de
sa vie. Voilà un lectorat qui ressemble, là comme ailleurs, à un
troupeau à la recherche d'un bon berger qui lui explique enfin quoi
faire ; il n'y a d'ailleurs qu'à regarder les titres des
best-sellers : Mangez de l'huile de poisson ; Prenez le
temps de regarder les petits oiseaux ; Apprenez à respirer
; Soyez zen ; Suivez mon regard et/ou
mon régime.
Je
ne suis pas certain des titres mais c'est dans l'esprit. Un lectorat
formé à la lecture de ce qui s'écrit dans les magazines.
Donc,
en ce qui concerne Internet, on peut dire que jusqu'à présent nos
thèses n’y ont pas trouvé d'écho et personne pour les défendre
lorsqu'elles y ont été attaquées.
Reste
le milieu de l'art, et je crois que là aussi nous devons apparaître
d'une façon aussi significative que nous l'avons fait dans le
domaine des « Lettres », y trouver l'équivalent de ceux que nous
avons trouvés pour la diffusion de nos thèses dans le milieu
littéraire, car je crois que sans cela l'art sensualiste n’existera
pas et que ses manifestations disparaîtront. Mais si le
milieu littéraire, quoiqu'il soit gagné, très visiblement, par le
marketing et la marchandisation, offre encore la place pour
l'expression d'une véritable réflexion (la maison d'édition Allia,
par exemple, publie beaucoup de très bonnes choses également), le
milieu de l'art, lui, semble seulement agité par la fièvre
spéculative et mercantile. Et c’est avec cela, que je dénonçais
il y a quinze ans, qu’il va falloir composer. L'idéal serait, bien
sûr, d'obtenir le soutien, à ce niveau-là, d’un Lebovici. Ce qui
nous laisserait tout le loisir d'apparaître à notre guise, là où
nous le voudrions, et comme nous le voudrions.
Mais,
là encore, je crois que nous nous devons d'être réalistes, et que
nous devrons faire au mieux, avec ce qui se présentera.
En
87, je faisais confiance à une organisation spontanée et
« underground ». Je pensais encore au Berlin alternatif
que j'avais connu au début des années 80. Et puis, j'ai vu ce dont
ce milieu était capable à Paris. Sa grandeur et sa faiblesse aussi.
Aujourd'hui,
je crois, plus que jamais, que nous sommes l’aboutissement du
mouvement de toute la poésie européenne et le contrepoison au
sadomasochisme planétaire, et qu'il faut infuser ce contrepoison
dans les esprits. Dans tous les esprits, de tous les milieux et de
tous les bords. Et advienne que pourra. C'est, dans tous les cas,
ce que nous pouvons offrir de mieux au pauvre monde.
Sur
ce point des méthodes et des moyens, j'ai donc changé. Je
sais bien que ces thèses sur la nécessité de ne pas abandonner
le terrain (de l'art, de la théorie, de la poésie) aux
sous-crétins qui le tiennent aujourd'hui, et cela en utilisant tous
les circuits existants (ce que je contestais il y a 15 ans…),
pourraient faire braire quelques jeunes radicaux mais depuis plus de
30 ans que je vois de jeunes radicaux braire à tout-va quelques
années avant de retourner au Vieux-Monde, à l'ennui, à toutes les
familles et aux impérieuses routines, je ne vais, bien entendu, pas
m'inquiéter pour cela. La plupart ignorent ce dont il est question.
N'envisagent même pas ce qui s'est déjà perdu, ce qui pourrait
encore se perdre (tout simplement parce qu'ils ne l'ont pas connu).
En
fait, il s’agit d’exister dans tous les circuits de l’édition
et de l’art comme nous existons « poético-théoriquement »
avec le Manifeste sensualiste : assez pour que l’existence de nos thèses — et donc, au niveau de leurs
manifestations « plastiques », pour que notre « art »
— ne puissent être ignorés, — tout en restant aussi étrangers
que possible à ces différents milieux.
Ce
qui était d’une certaine façon la position de l’I.S jusqu’à
la démission de Jorn, du temps des « métagraphies » de
Bernstein.
J'ai
repensé à cette demande que je t'avais faite à propos de la toile
ou du collage de toi que j'ai vu sur Internet qui s'intitule
peut-être Artaud et Debord, et dont je t'envoie l'image. Si tu en es
d'accord, et pour rester dans le genre du potlatch, je pense que le
mieux serait que je t'envoie un petit tableau de moi, acrylique sur
bois ou sur toile montée sur chassis, d'un petit format (genre
30x30) que je puisse aisément te faire parvenir par la Poste ; et tu
pourrais m'envoyer le tien de la même façon. Si cela te convient,
indique-moi le prix de l'encadrement et de l'envoi postal que je te
réglerai.
Si
tu ne tiens pas à cet échange, dis-moi si tu nous autorises à
utiliser une reproduction de ce collage, de ce tableau, et si oui
avec quelles indications (ton nom : Cad ?, le titre du tableau ?,
date ?, ses dimensions ?, les techniques utilisées ?).
Bien entendu, il ne s'agit pas de t'embarrasser auprès de tes amis
qui, j'imagine, ne partagent ni nos thèses ni nos méthodes, et pas
non plus pour nous de soutenir les tiennes que nous ne connaissons
plus. L'image aurait été présentée avec un commentaire en
reprenant, par exemple, une phrase du numéro 2 de l'Avant-garde
sensualiste : « Avec Dominique, Jacques, Jean-Michel... Qui
furent aussi celle et ceux avec lesquels nous buvions ; à cette même
place et à la même époque. » La reproduction du collage en
question pourrait intervenir de cette façon ; il est probable,
également, que nous présentions les archives de l'Avant-garde
sensualiste, dans la revue et/ou sur Internet, ainsi que celles de la
période qui l'a précédée.
Par
exemple, la poésie de Dominique — dont elle moquait elle-même,
lorsque nous en parlions pendant cet hiver 92, le côté le plus
souvent sombre et désespéré — ne pourrait pas facilement prendre
place telle quelle dans notre revue. Par contre, nous pourrions en
présenter des morceaux choisis qui, dans un contexte de présentation
historique, prendraient tout leur sens. Il y a aussi une petite
correspondance entre elle et moi, tout à fait significative. Je
pense comme toi qu'il faudrait faire publier au moins une partie de
son oeuvre poétique. Comme je te l'ai dit au téléphone, je ne suis
pas en position de demander à qui que ce soit de le faire, et nous
ne sommes pas non plus en mesure de réaliser cela par nos propres
moyens. Par ailleurs, j'ignore qui sont ses ayants droit. Enfin, je
pense qu'une grande partie de son travail est restée à l'état de
brouillon, et plus ou moins éparpillée, et sur ce point il te
serait sans doute plus facile — si tu es encore en contact avec ses
amis de l'époque — de rassembler tout cela.
Si
tu ne tiens pas à ce que nous reproduisions ton collage/tableau,
n'hésite pas, au prétexte que nous avons partagé des amitiés et
des idées, il y a 15 ans, à me le faire savoir : aujourd'hui je vis
depuis si longtemps et si volontairement hors du monde, je l'ai si
bien observé, et il m'a si bien montré tous les tours dont il était
capable qu'il n'y a pas grand-chose qui puisse me surprendre ou me
choquer.
Tout
de même, en souvenir de ce temps et de ces gens, et dans tous les
cas de figure, j'aimerais pouvoir compter sur ta discrétion à mon
sujet, vis-à-vis du monde, sur cette discrétion que nous avons
toujours marquée les uns les autres, vis-à-vis du reste du monde.
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