Hier :
L'expérience
extraordinaire
Bouleversante
de la Beauté
Insupportable
à en pleurer
— Tandis
que Heather Newhouse chantait
Là
où nous n'aurions pas été
Sans
votre perspicacité —
Qui
clôturait un jour commencé dans l’appréhension
Mais
où tout s’était miraculeusement arrangé
Avec
l’assurance des carrosses millésimés
Enfin
couverts grâce au crochet
Aujourd'hui :
Le
monde effacé
Par
l'onde gigantesque
De
nos amours chevaleresques
Tout
aussi bien que centauresques
— Belles
à en pleurer —
Qui
m'ont littéralement annihilé
— Où
étais-je
Lorsque
je n'étais plus…
Entre
le moment où je suis retombé de notre éteinte
Où
ma vie s'est éteinte
Et
celui où je me suis réveillé
Ne
sachant plus ni qui j'étais
— Ni
même ce qu'était être… —
Ni
où j'étais
— Ni
même ce qu'était un lieu terrestre —
Allant
ainsi jusqu'à ignorer ce qu'était la vie…
Puis
avec cette joie incommensurable
— Lorsque
la mémoire m'est revenue
– Et
particulièrement celle de la façon
Dont
je l'avais perdue… —
De
retrouver la mienne ?
Héloïse
Comment
vous dire que je vous aime ?
Pour
finir
Dans la nuit
J’entends
par hasard un crooner
Chanter
non pas Mozart ou Vivaldi
Mais
un vieil air des Beach Boys
Qui,
enfant, me plaisait tant
Alors
même que je n'en comprenais rien
Qui
dit
God only knows what I'd be without you
Aujourd'hui,
— Nous
sommes maintenant le 14 juillet —
Allongé
dans notre grand lit douillet
Je
ressens intimement
Infiniment
Exactement
Le
sentiment que cet air transcrit
Et
je bénis la vie de m'avoir permis
De
me permettre
— Étonnamment
dans cet âge —
De
le ressentir toujours davantage
Que
ne suis-je un chanteur
Comme
Michael ou comme Heather
Pour
vous chanter d'une voix pure ou de velours :
Héloïse
Je
vous aime à l'Infini
— Et
pour toujours
R.C. Vaudey
Le 14 juillet 2018
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2018
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