Les
baisers goulus
À
n'en plus finir
Les
délices infinies de s'embrasser
Tout
en se caressant
De
se caresser
Tout
en s'embrassant
L'embrasement
de votre corps
Que
l'on sent
Par
tous vos pores
Comme
une subtile exsudation
Comme
le retour de l'océan
Primordial
Votre
sexe au mouillage
Et
puis les vagues
Du
corps les ondulations
Et
l'eau de la source de votre bouche
Encore
Les
baisers goulus
À
n'en plus finir
Le
réchauffement climaxique
Que
je sens sous mes mains
Avec
les mêmes métamorphoses
Les
mêmes courants marins
Qui
me possèdent et
La
même houle
Qui
m'enjoint
Dans
un clonus tendre
Puissant
Irrépressible
Qui
Sans
cesse
Me
dresse
Sans
appel
Dans
un appel pressant
Qui
a tout son temps
Vers
vous
Sous
vos caresses ardentes
L'abandon
Et
l'appel du grand large
L'ouverture
aux grandes marées
Toujours
un peu repoussés
Pour
faire durer
L'excitation
Avant
la grande expédition
La
mise à l'eau
La
pénétration dans les vagues
Et
les courants
Enfin
l'irrépressible traversée
La
formidable tourmente
Les
extraordinaires grandes marées
Les
cyclones
Les
ouragans
Les
célestes déchaînements
Avec
cette application divine
— Perdus
dans les tourbillons —
À
toujours trouver
Au
cœur du maelström
Le
centre de la Terre
L'œil
du cyclone
La
grande éclaircie
L'enlevée
des magies
L'extase
infinie
Qu'à
peine atteinte
On
laisse resplendir
Comme
une étoile
Au
cœur de laquelle on baigne
Que
l'on aurait fait naître
Où
l'on reste là
Calmes
soudain
Dans
l'explosion
De
notre supernova...
Passé ce chapitre explandissant de l'histoire de l'exploration
De
notre constellation
On
reprend notre course
Vers
d'autres confins
Interstellaires
— Toujours
le même en fait —
Où
l'on s'enfonce toujours plus loin
Jusqu'à
la naissance des mondes
Là
où naît de l'univers
Le
battement
— Vous
et moi en somme —
Et
aussi
Là
où naissent les Hommes
Dans
la pulsation primordiale
Qui
s'y débonde
Totalement
Et
puis explose
Et
nous emporte…
Toujours
…
Sans
cesse…
En
reprenant…
Jusqu'à
notre épuisement
J'avais trouvé comment gonfler les voiles…
Cela
nous amusait…
Annihilés
sur la plage
Où
cette tempête sidérante nous a laissés
On
ne peut plus du tout en parler...
Le 12 septembre 2012.
R.C. Vaudey. Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2010-2012