Dans
le ciel plane le milan
Tandis
que
— Sans
répit —
Stridulent
les cigales
Dans
l'intense touffeur
Souffle
parfois
— Sur nos jardins suspendus —
Un vague zéphyr
— Sur nos jardins suspendus —
Un vague zéphyr
— Presque
bienfaisant —
… Venu
du Midi…
Évidemment…
Tout
à l'heure
— Lorsque
j'aurai écrit ceci —
J'irai
onduler sous l'eau…
Débordant
de l'accumulation de toute cette énergie vitale…
Comme
disparaît vite l'imminence
— Ou
l'hypothèse
de
l'imminence… —
De
la guerre civile…
Allongé
Immergé
dans le bercement des feuillages
Qui
font
— Pour
moi —
Tout
le monde
J'oublie
ceux
— Que
l'on sait nombreux
Et
étonnamment disparates —
Qui
lâcheraient bien tous les chiens de l'Enfer
Sur
ce malheureux pays — et nos transats…
Je
ne suis pas le Chairman
Du
Bureau
de la Confrontation avec la Haine et l'Horreur
Mais
je suis né 1, rue Amiral Coligny
— Du
temps de l'Empire… —
Et
— À
ce titre —
Je
connais ces sujets
— Pour
ainsi de naissance… —
Et
aussi l'impermanence
De
tout
— Hors
les fous —
Et
aussi bien du Paradis…
Et
je sais à quelle vitesse aussi
Les
choses — parfois — empirent
Mais
le temps se couvre
Et
je sens venir l'orage…
Je
vais donc plutôt poursuivre cette poésie
— À
la nage…
Le
20 juillet 2016
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences)
2016
.