Nous
reposons dans le silence intense
Qui
suit le réveil…
Qui
suit la sensation miraculeuse
(Miracle
dans l'infini de la misère :
Misère
comme étrangeté
Miracle
comme complicité
Complicité
comme éclair d’unicité
— Dans
l'immensité de la diversité —
Comme
extase partagée dans l'unicité)
Quelle
charte !
Mon
dieu ! Quelle charte !
Voilà
ce qu’à un moment j'ai pensé
Bien
après que nous eûmes ri de notre vigne-arte
Dont
nous avions décidé
— Par
ce pacte – signé du souffle de nos âmes —
De
lui donner la forme de votre monogramme
Tandis
que j'en suivais extatiquement tous les reflets
Et
toutes les quartes
Dix neuf, me dites-vous
Débordante
de gaieté…
C'est
le nombre de boutons de fleurs
De
brugmansia que vous avez comptés
Je vous suis dans le jardin
Il
y en a encore bien plus que ça !
Joie
d'enfants…
Peut
être…
Mais
joie
— Joie
d’amants
Si
nous étions riches, nous ne pourrions l'être plus que cela…
Assis là
Dans
le soir
Dans
l'atelier d'été
Avec
l'odeur du foin fraîchement coupé
(De
ce printemps)
Qui
sert de lit aux joyaux couronnés
Et
emplumés
Auxquels
nous devons
— Accompagné
de pain frais et beurré —
Notre
brunch illuminé
La
fine équipe
Des
chattes
Des
poules
Des
libellules
(Hier
se promenait aussi
Monsieur
l'énorme crapaud…
Très
beau)
Des
genettes
— Ultra-discrètes
—
Des
chevreuils
Des
écureuils
Des
sangliers
Des
tourterelles
Des
tourtereaux
Des
lièvres
Des
corbeaux
Des
lapins
Des
renards
Des
blaireaux
De
tant de différents oiseaux
— Dont
le pic vert
La
mésange
Et
le colibri…
Aussi…
—
Sans
oublier
— Dans
l'eau —
Les
carpes apprivoisées
Assis
là
Tous
me font
— Sans
le vouloir —
Comme
une compagnie…
Amie
Si
nous étions riches, nous ne pourrions l'être plus que ça
Dans cette clôture du monde
Où règnent en maîtres
Seulement le silence
La
mélodie du vent
Et
les chants de l'extase
… Toujours
regorgeant…
D’où provient
Cet
explandissement tellurien —
Écrit
le 24 août 2018
Dans
notre nymphée
Près
de la source sacrée
Dans
cette faille extra-temporelle
Où
rayonnent les êtres et les choses…
Dans
notre amour nimbé
… D'amour…
Et
de volupté…
Prodigue
en grâces et en illuminescences
Fruits
de nos extases partagées…
Dans
ce lieu chargé
Vibré
du magnétisme du monde
— Qui
sourd de terre
Du
caressement des veines de roches qui s'y rencontrent —
Et
dans ce halo tellurique
Favorable
à l'expérience mystique…
Bref,
dans ce lieu beau comme la rencontre
Des
conditions propices à l’ancestrale vigueur
Et
de deux amants joueurs et
rieurs…
R.C Vaudey
Le 25 août 2018
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2018
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