I
Mon
Dieu !
Le
mur
La
vigne
L'ombre
Le
soleil
Composent
D'où
je suis assis
— Dans
le salon
– Près
du bassin –
Face
au tilleul —
Une
féerie
… Pour
moi seul
L'écureuil
La
vasque
La
musique de l'eau
Le
roucoulement des tourtereaux
L'arche
de pierre de l'antique four à pain…
Partout
La
beauté rayonne
— Qui
m'a en elle à présent comme un cœur battant
– Calmement
–
Dans
son sein
Il
me faudra essayer de l'écrire
… Pour
tenter de revenir
… De
si loin.…
Mon
Dieu !
Le
monde me reprend soudain…
C'est
l'extase post-orgastique, en plein !
Pas
moyen d'y échapper :
Le
merveilleux silence intérieur
Et
la féerie
— De
laquelle sans y pouvoir rien je ris —
M'aspirent
à nouveau
Silence…
Un
dans le beau —
Le
rêve :
Pouvoir
toujours
Être
aspiré ainsi
— À
l'envi —
Par
le merveilleux et la vie
Berger
de l’Être…
Aujourd'hui
Je
rêvais de l'être…
Sinon
de l’Être...
Du
moins de bêtes…
De
brebis…
M'imaginant
guidant
Sur
nos terres un troupeau…
Chevauchant
l’Éclair
Passant
mon temps sous le Ciel
Entouré
d'innocentes créatures
— Qui
pâturent
C'était
le début de nos rires
Et
de nos délices extatiques
D'où
me vient cet émerveillement mystique
— Récurrent
… Étonnant
J'écris
cela
Et
soudain :
Je
n'y suis de nouveau
Plus
pour personne ni pour rien…
Trop
bien…
L'âme
du monde dans mon sein
Comme
un jeu taquin…
Jouer
Enfant
Jouer
Bien
II
Il
y a quelques jours de cela
L'enfer,
en plein :
La
foudre
Le
tableau
Les
flammes
La
crainte de l'incendie :
L'ouverture
sombre et brutale
De
l’infernal…
Juste
un aperçu
— Impromptu…
Pour
qu’on ne l’oublie
Puis,
nous apprenions l'existence des Écossais
Que
j’imaginais tout à l'heure accompagner
En
pâtre contemplatif
Dans
le parc des amants galants…
Ayant
toujours préféré les moutons
Innocents
animaux à poils
Laineux
—
et grégaires —
Qui
vivent en rond
— Et
pâturent —
Aux
mutins
Méchants
fauves
Qui
vivent à poil
Haineux,
vulgaires et grégaires
Qui
tournent en rond
Dans
la nuit de leur vie
— En
moto –
ou en voiture…
III
Le
soir
On
contemple le ciel
Et
le « Vaisseau mère »
— Qui
énorme, rouge brille plein sud —
En
craignant qu’il ne prenne notre allée éclairée
Pour
piste d’envol
Pour
venir nous enlever
Pour
nous emporter dans les étoiles
— Alors
que déjà l’on y est.…
Bref,
Tendrement
Amoureusement
Accolés
Dans
la nuit
De
rire on se gondole…
R.C
Vaudey
Le
18 août 2018
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2018
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