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Brochure
Juin
1999
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I
Dans
la nuit de l'été
Et
du monde
— Paisiblement,
Comme
un amant comblé :
Celui
qui dans ce temps aura échappé
À
l'alcoolisme,
À
la toxicomanie,
À
la pornographie,
c'est-à-dire,
celui qui aura su alléger par l'analyse, l'amour et la poésie vécue
sa détresse et ses souffrances infantiles et sociales devenues sexuello-narcotico-alcoolico maniaques, et qui s’en sera ainsi
affranchi (s'affranchissant du même mouvement de tous ceux qui,
eux-mêmes victimes de leur détresse infantile et de leurs
souffrances sociales utilisent, économiquement, philosophiquement,
religieusement, politiquement celles des autres pour les manipuler et
les soumettre à leurs délires et à leurs projets économiques,
philosophiques politiques, religieux etc., d’injouissants
((puisqu'il
faut bien appeler un chat, un chat )),
et qui, par cet affranchissement, aura enfin trouvé le secret de la
jouissance de l’amour et du Temps, celui-là, qui aura ainsi
échappé, intellectuellement, aux différentes manifestations du
grégarisme de ses contemporains, et si la vie a dans le même temps
bien voulu lui permettre d'échapper, physiquement, à la foule de
ces mêmes contemporains, tout en l'exemptant de devoir participer à
leurs différents efforts de guerre ((religieuse,
économique etc.)),
lui permettant ainsi de pouvoir cultiver
les beaux-arts amoureux et de
« travailler » plus totalement à éclairer le monde de ses œuvres ((et
de ses écrits))),
celui-là, donc, si la Providence a bien voulu lui offrir de surcroît
la douceur et l’extase d'une âme sœur, — pourra remercier le Ciel.
Post-scriptum
Cependant,
considérant
ce qu'il est advenu des travaux de ceux qui dans l'Histoire avaient
en partie bénéficié de ces faveurs
du destin,
il
devra prendre garde à ce que
cet éclairage du monde ne dépasse pas les limites de son Jardin.
II
À
Istanbul…
On
se morfondrait dans la foule !
À
Budapest…
On
pesterait contre tout le reste !
À
Paris, au Ritz
— Entourés
de touristes
– Tous
fans de remix —
On
boirait du Spritz…
Pour
oublier qu’on est tristes...
Allons,
Madame,
Restons
à Postdam
— À
Sans-Souci
—
Et
gardons vis-à-vis
De
ce vilain monde
— Immonde
—
Notre
Quantz-à-soi
Pourquoi
devrions-nous quitter
Notre
immense parc
Et
les grand bois
Où
vivent nos milliers d'oiseaux…
Leurs
chants sont si beaux !
III
Dans
notre promenade
On
roule sur des chemins de traverse
Qui
semblent ne mener nulle part
Et
puis,
Dans
le soir
On
écoute
— Mine
de rien
– Mais
en pleurs —
Les
Quatuors Parisiens…
Et
Carl Philipp Emanuel…
Ce
qui était bon pour Frédéric
Nous
convient…
On
ne boit rien…
On
retient…
IV
Au
lit
L'été
L'amour
— Gorgé
comme un fruit mûr —
Explose
Comme
une grenade
Au
lit
L'été
L'automne
Le
printemps
L'hiver
La
nuit
Le
jour
L'amour
Pour nous
C’est
toujours une fusion galactique d’Antésades !
R.C. Vaudey
Le 22juillet 2018
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2018
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