Dans la nuit de l'après-midi
De
ce jour de juillet
— Celle
que lui donnait un ciel terrible d'orage —
Nous
étions là
Allongés
sur notre grand lit
À
badiner et à flirter
Parlant
de choses et d'autres
Pour
rire
Et
pour
Délicieusement
Nous
effleurer
Tandis
que le monde
De
la terre au ciel et tout autour
Dantesque
Grondait
Faisant
vibrer le granit des murs
Et
de notre « palais » trembler les poutres et les planchers
Jusqu'à
ce que nous soyons frappés d'un coup de foudre
Faisant
grésiller et griller nos ampoules
— Moi
bondissant alors hors du lit
Passant
d'un étage à l'autre
Pour
déclencher les disjoncteurs
Ne
vous rejoignant qu'après nous en avoir bien isolés
Tandis
qu'il redoublait toujours
Dans
son ardeur
Magmatique…
De retour
Accueilli
en sauveur
Je
me voyais félicité
D'un
baiser magnifique
Qui
nous ouvrait la porte de la félicité…
Le
monde grondait certes toujours
— Et
toujours plus
fort —
Mais
il me semblait qu'il grondait alors
Une
symphonie céleste à notre romance
Tandis
que
Exquisément
Perlait
déjà l'eau de l'amour
Ensuite, c'est nous qui avons grondé le plus fort
Longuement
Du
début à la fin de notre course
— Vous
énormément —
Effaçant
cette Terre et son ouragan
Dilatant
la vie
Merveilleuse
Palpitante
Jouissant
de ses houles profondes
— Celles
qui
Lorsque
je cessais de dilater le monde
– À
l'envi –
Caressaient
ondulemment
En
transe
Mon
vit…
(Il faut dire aussi
Que
nous avons
Ces
derniers temps
Pris
le parti
...
...
Ce
qui
Évidemment
...
Nous
fait gémir rugir et jouir énormément
Dès
l'avant…)
Bien installés dans notre merveilleuse chevance
Toute
de volupté bouillonnée
Ayant
oublié le règne des furies de la chrématistique
Portés
par celles des dérèglements climatiques
Emportés
dans nos immenses grondements
Nous
jouissions longuement
Éperdument
De
cet emportement insensé dans la volupté
Jusqu'à
ce que n'y pouvant plus
Vous
vous retiriez
Vous
retournant
Pour
accueillir
De
front
Ma
mâle volupté
Et
que ne reprenne la tornade
Qui
devait à la fin
Nous
éparpiller
Et
que n'éclate au final mon orage
Laissant
vos champs tout détrempés
Et
moi pantelant de nos excès
Depuis ce jour nous rions avec le chat élégant
Et
un peu fou
Qui
fait le poirier et marche sur les pattes de devant…
J'écris
mes Mémoires
La
nuit ou tard le soir
Dans
la pluie des jours
De
l'Été
Et
nous goûtons le Temps
Caressants
L'entrecoupant
de petits baisers…
…
En regardant le monde et ses fureurs
— Dangereusement
en progrès —
Avec
sa misère guerrière pré-programmée
Je
ne peux que remercier le ciel
De
m'avoir permis de trouver
Dans
cet Enfer
De
l'Inutile et du Fer
Ce
miraculeux miel
De
la joie et de l'abandon accordés…
Que
nous retrouvons sans cesse
Au
creux de nos oreillers de chair fraîche
Et
dont on se pourlèche
Comme
des princes
Dans
votre petit jardin de paresse
Beau
comme un Rubens…
Et
À
mon tour
J'écris ce
petit air
Inspiré
par l'astral
Que
j'intitule Les
Très Riches Heurs Du Mâle
En
saluant mon ami très cher
Charles
Baudelaire...
Le
23 juillet 2014
R.
C. Vaudey
Lire
le texte intégral dans Journal
d'un Libertin-Idyllique
(Illuminescences) 2014.
À
paraître.
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