Lorsque
Billie eut fini de chanter, nous étions tous émus — comme le sont
toujours ceux qui ont du cœur – au timbre de sa voix. Nous l'avons
bissée, mais elle ne voulait pas vraiment continuer, et, après
avoir remercié les jazzmen
sur le quai, elle nous a rejoints.
« Dans cette dimension du temps où nous nous trouvons tous maintenant, je ne suis plus une chanteuse noire américaine, je suis enfin un esprit libre, et à Venise je préfère écouter Monteverdi », dit-elle en riant.
Casanova,
de son côté, dit préférer Mozart — il avait travaillé avec da
Ponte au livret de son Don Giovanni
— ; sur ce point il était suivi par la belle Arété.
Héloïse
aimait Chopin. Et Aristippe, qui était farceur comme le sont tous
les Cyrénéens — enfin, les anciens… —, avoua préférer
Brassens.
«
Probablement pour son touché de guitare, très unique… » lui
dis-je en plaisantant affectueusement.
Il rit,
tout en affirmant qu'il voyait en lui une de ces natures sensualistes
comme en avaient vu naître depuis toujours les rivages de la
Méditerranée, et que « vivre à l'écart de la place publique,
serein, contemplatif, ténébreux, bucolique », lui paraissait un
programme tout à fait à son goût — comme il l'était
probablement au mien — et certainement préférable à celui qui
consiste, poussé par la nécessité, à fréquenter la cour des
tyrans : il savait de quoi il parlait…
Et comme
je lui demandais s'il savait où était Brassens, il me répondit :
«
La dernière fois que je l'ai vu, il était à Sète ».
Casanova, qui discutait avec Billie des grandeurs comparées de Monteverdi et de Mozart, et qui n'avait entendu que la fin de notre échange, s'écria : « Ascète, Brassens ! Jamais ! »
Nous avons
tous ri, et lui le premier, de sa confusion.
Comme nous en étions à cette bonne humeur, le serveur apporta les desserts.
Billie, qui en profita pour commander à son tour, s'est alors tournée vers moi et m'a demandé qui étaient les Allemands à l'autre bout du ponton : l'homme à lunettes avec son étrange moustache, et celui qui l'accompagnait, tout ébouriffé. Je lui dis que le premier était un poète-philosophe, généalogiste, un peu beaucoup prophète, qui s'appelait Nietzsche et se sentait plus polonais — les plus français des Slaves, selon lui — qu'allemand, et que l'autre, qui se nommait Schopenhauer, était un bluesman prussien, dont l'album mythique Le monde comme volonté et comme représentation avait ses inconditionnels.
Comme elle s'étonnait de ce dernier trait, je lui développais que si le patriarcat esclavagiste-marchand — qu'elle connaissait bien, et pour cause… — avait produit ce blues — qu'elle exprimait si véridiquement — chez les esclaves noirs déportés d'Afrique vers les Amériques, il avait par ailleurs, et depuis toujours, provoqué l'amertume et la neurasthénie chez ceux qui lui étaient soumis, et que le pessimisme philosophique de notre bluesman prussien n'en était qu'une des nombreuses manifestations.
Aristippe
— qui avait commandé, comme moi, une mousse au chocolat — reposa
sa cuillère et me demanda si je pouvais développer ce point-là.
« Sans
difficulté, et je pourrais même avancer qu'il n'est pas besoin
d'attendre l'apparition de l'esclavage et d'un patriarcat entièrement
développé pour observer ces effets pervers-là. On trouve dès les
premiers balbutiements du patriarcat ces traits de caractère »
dis-je, et, reprenant le petit opus de Reich sur L'irruption de la
morale sexuelle, je lui lus le passage suivant, tiré du livre en
question :
« Malinowsky
a eu l'occasion d'examiner, après la société à prédominance
matriarcale des Trobriandais, une autre société de primitifs
habitant les îles Amphlett. Ce peuple, écrit Malinowsky, ressemble
aux Trobriandais par la race, les coutumes et la langue, mais s'en
distingue sensiblement pas son organisation sociale ; il affiche des
normes très strictes en matière de morale sexuelle et réprouve les
rapports sexuels précoces, il ignore les institutions des
Trobriandais favorisant la vie amoureuse génitale ; ce qui le
caractérise c'est la solidité beaucoup plus prononcée du lien
familial. Bien que l'organisation soit dans l'ensemble encore
matriarcale, elle dispose d'une autorité patriarcale plus marquée,
"… faits qui conjointement avec la répression sexuelle nous
offrent le tableau d'une vie enfantine, qui ressemble beaucoup à la
nôtre" écrit Malinowsky. Il ajoute : "Je ne pourrais
nommer, chez les Trobriandais que je connais fort bien, un seul
homme, une seule femme hystérique ou seulement neurasthénique. Je
n'ai jamais trouvé chez eux des tics nerveux, des actes compulsifs
ou des idées compulsives."
On
rencontre parfois le crétinisme, l'idiotie et la dysphémie ; de
même des crises de colère et de violence. Les indigènes les
attribuent aux effets de la magie noire. Les Trobriandais pensent
qu'il y a, dans les îles, un autre genre de magie noire qui provoque
les différentes formes d'actes compulsifs et de symptômes nerveux :
"…
Ce qui me frappait le plus pendant mon séjour aux îles Amphlett
était le fait qu'elles étaient habitées d'une communauté de
neurasthéniques… Quittant les Trobriandais ouverts, joyeux,
cordiaux, d'abord agréable, je m'étonnais de me trouver soudain
dans une communauté d'hommes qui se méfiaient de chaque visiteur,
qui s'impatientaient au travail, qui se montraient souvent arrogants.
Les femmes se sauvèrent lorsque je débarquai et se tinrent cachées
durant toute la durée de mon séjour… J'ai trouvé quantité de
gens affectés d'une certaine nervosité."
Plus
intéressant encore pour la compréhension du rapport entre
organisation sociale, économie sexuelle et névroses sont les
observations de Malinowsky chez les Mailu, peuplade entièrement
organisée selon le schéma patriarcal, habitant la côte méridionale
de la Nouvelle-Guinée :
"…
Les familles sont placées sous une autorité paternelle très
marquée, leurs préceptes moraux visent au refoulement sexuel. J'ai
rencontré parmi ces primitifs un grand nombre de neurasthéniques se
prêtant peu aux recherches et informations ethnographiques. »
Casanova
m'interrompit en riant, disant qu'il aurait bien aimé rencontrer un
peu ces femmes des îles Trobriand, pour se livrer avec elles aux
jeux amoureux, mais que les habitants des îles Amphlett lui
faisaient penser à tous ces courtisans qu'il avait eu le malheur de
devoir fréquenter, et qu'il n'était pas pressé de les connaître.
J'approuvai et je repris
le cours de mon échange avec Aristippe ainsi :
« Quant à
l'explication de l'origine de tout cela, dis-je, c'est paradoxalement
chez Roheim qu'on peut la trouver — un psychanalyste et ethnologue
qui avait entrepris au printemps 1929 une expédition visant à
réfuter les théories qui niaient, en s'appuyant sur les
organisations matriarcales, la portée universelle, le caractère
biologique,
du complexe d'Œdipe —, puisqu'en terminant son rapport sur ses
observations chez ces mêmes Trobriandais, il écrit ce qui suit —
qui est particulièrement remarquable tant ce que note ce partisan de
la théorie de la pulsion
de mort et
de la nature biologique du complexe d'Œdipe semble résumer et
confirmer les conceptions ethnologiques de Reich et sa théorie du
caractère secondaire,
et non inné,
des pulsions destructrices et autodestructrices, conceptions
ethnologiques et théorie que ses observations étaient pourtant
censées infirmer.
Voilà ce
qu'écrit Roheim :
"Nous
avons étudié deux groupes d'enfants appartenant à la même race :
les enfants des missions fréquentent l'école ; leur manière d'être
a été modifiée sur plusieurs points, bien que sur d'autres ils
soient restés de vrais enfants à l'état de nature. Les enfants de
la brousse, par contre, se démènent, se chamaillent et coïtent les
uns avec les autres, mais je n'ai jamais remarqué chez eux la
moindre attitude qui ressemblerait aux jeux sadiques et masochistes
auxquels se livrait Deparintja (Deparintja est le garçon que le
missionnaire avait corrigé). Il a été si souvent frappé pour les
manifestations spontanées de la turbulence de ses pulsions
naturelles, que la satisfaction de ces mêmes pulsions s'associe dans
son esprit à l'idée de tourments infligés ou subis. L'indigène
possède à l'origine un caractère agressif mais nullement sadique.
Il lui arrive dans un accès de colère d'insulter un enfant ou même
de lui lancer son boomerang, mais il ne le punira presque jamais de
propos délibéré. Ainsi, l'enfant de la brousse n'a guère
l'occasion d'acquérir par projection un surmoi
sadique,
il n'apprend pas à tirer du plaisir du jeu des punitions infligées
ou subies."
Et
Reich de conclure à la suite de ce texte qu'il cite, à la page 231
de son ouvrage :
«
Il est difficile d'imaginer une meilleure confirmation des thèses
avancées par l'économie sexuelle. Que faut-il conclure de ce qui
précède ?
Que
le sadisme est un produit de la société,
conséquence de la répression des mouvements amoureux infantiles
naturels, aboutissement d'une déviation musculaire de l'énergie
libidinale ;
que
l'explication de ce phénomène doit être recherchée dans
l'irruption dans la société de la régulation imposée à la vie
sexuelle par la morale sexuelle ;
que
les névroses sont dues à la modification patriarcale de l'ordre
social et que le capitalisme n'est
pas,
comme Roheim le croit, une conséquence de la névrose ;
que
la vie sexuelle se règle automatiquement, conformément aux vues de
l'économie sexuelle, selon les lois naturelles, si on s'abstient de
toute intervention ;
que
l'irruption de la régularisation moralisante crée aussi sa propre
justification idéologique, à savoir la nécessité de la répression
des pulsions, du fait qu'elle suscite des pulsions anti-naturelles,
secondaires,
asociales,
comme par exemple le sadisme et le masochisme ; la même remarque
s'applique à toutes les tendances perverses.
La
brutalité humaine ressemble à une explosion, à une évasion de la
prison où l'on tient captive la vie sexuelle de l'homme. »
J'arrêtai
là ma lecture du texte de Reich.
Aristippe
me dit que c'était ce genre d'information qui lui avait manqué pour
défendre le plaisir comme fin de l'existence, car toujours on lui
avait opposé les plaisirs sadiques ou masochistes, suicidaires ou
meurtriers — et plus généralement l'hybris : pouvoir
ainsi en quelque sorte remonter à la source de leur histoire,
jusqu'au premier moment de leur apparition — en passant d'une île
à l'autre —, comme le fit Malinowski, lui aurait permis d'étayer
son panégyrique du plaisir.
Plus
généralement, il me dit qu'il pensait que c'était ce qu'avait fait
le XXe siècle : remonter à la source…
À
la source de l'histoire de la folie des sociétés, par ces
expéditions et ces recherches…
À
la source de l'histoire de la folie individuelle, par l'amélioration
de la technique d'Antiphon, qu'étaient venus compléter les
« revécus émotionnels autonomes » et l'exploration,
primale, abréagie, des traumatismes préverbaux…
À
la source de la folle histoire de l'univers, avec les recherches de
l'astrophysique moderne et l'étude du Big Bang…
Il
regrettait seulement que ces découvertes, ainsi qu'il lui semblait,
ne fussent en mesure d'éviter l'effondrement de la civilisation qui
les avait faites…
Casanova
— qui alors qu'il discutait dans un premier temps avec Héloïse
n'avait pas du tout suivi nos échanges précédents — fit alors
cette remarque :
«
Vous parlez du rôle de la répression de la vie sexuelle pour
expliquer, en grande partie, la violence des humains. Pourtant, aujourd'hui,
il semble bien que l'époque est particulièrement favorable à ce
qu'on appelle la liberté de la vie sexuelle, n'est-ce pas ?
— Cher
ami, lui répondis-je, ce que vous appelez la vie
sexuelle,
dans ce cas, ce sont tout simplement ces pulsions secondaires,
prégénitales, que provoque cette inhibition
de la génitalité
dont nous parlons,
pulsions prégénitales surinvesties
d'énergie
par cette
inhibition,
qui provoque, dans certaines conditions bien déterminées, leur
réapparition comme perversions.
Nous avons
aujourd'hui, alors que s'est dissout le vernis social que la morale
petite-bourgeoise imposait comme une prison à la misère névrotique
et amoureuse, un accès direct à ce que ce vernis social refoulait
et camouflait.
Mais
aucune de ces fantaisies qui s'affichent maintenant librement n'a
d'intérêt en elle-même, contrairement à ce que veut faire croire
un certain courant « néo-libertin », — qui se heurte en ce
moment à un retour violent des névrosés de type ancien, – de
type refoulé.
Le seul
intérêt du phantasme, c'est de mener à la souffrance sous-jacente,
parce qu'il en est la manifestation déguisée ; souffrance qu'il
n'est intéressant de réveiller que si elle peut être en partie
revécue, analysée, et dépassée. Ce qui est seulement le cas dans
le cadre d'un travail analytique.
Par
exemple, le courant « néo-libertin », qui se veut toujours plus ou
moins « libertaire », pense que la société fonctionnerait mieux
si toutes ces fantaisies pouvaient s'exercer librement, et prend
l'exemple de telle ou telle race de singes, ou d'autres bestioles,
qui passent leur temps à se tripoter, et dont les sociétés, de ce
fait, seraient moins violentes.
J'y vois
deux objections fondamentales : la première, de moindre
importance, c'est que les bestioles en question peuvent bien être
meurtrières mais nullement sadiques ou masochistes ainsi que le sont
les humains ; la seconde, essentielle à mes yeux — et j'avoue
avoir d'ailleurs le même problème avec Reich qu'avec les
« néo-libertins » —, c'est cette réduction de la vie
amoureuse à une fonction de régulation individuelle ou sociale —
ce qui est une vision utilitariste, plébéienne et bornée, de
médecin ou de sociologue — quand je crois, moi, en amant et en
poète, et pour le vivre, qu'elle est la voie royale à
la jouissance du Temps,
à cette vie contemplative et poétique, qui me paraît très
supérieure, par son goût, ses extases et ses raffinements, à la «
vie naturelle » des sauvages, chers à W. Reich, ou à la
« régulation sociale orgiastique » des troupeaux de
bonobos, chers à nos partouzeurs néo-libertins contemporains —
qui vont tout à fait bien avec l'art du même nom — , et qui,
aujourd'hui, arrivés au bout du rouleau, nous lâchent, peu à peu,
les véritables motivations de ces « fêtes orgiastiques »
qu'ils nous vantaient — libératrices de rien du tout si ce n'est,
vaguement, d'un prurit, pour un court instant —, véritables
motivations qui furent : la jalousie, et puis finalement, comme
toujours, la misère de l'enfance — ; des choses auxquelles il eût
mieux valu, pour eux, faire face à vingt ans, plutôt que d'aller
écrire, comme les situs, dans le premier numéro de leur revue,
résumant le programme de
l'époque du mercantilisme
qui s'ouvrait :
« Il
faut donc envisager une sorte de psychanalyse à des fins
situationnistes, chacun de ceux qui participent à cette aventure
devant trouver des désirs
précis d’ambiances pour
les réaliser,
à l’encontre des buts poursuivis par les courants issus du
freudisme. Chacun doit chercher ce qu’il aime, ce qui l’attire
(et là encore, au contraire de certaines tentatives d’écriture
moderne — Leiris par exemple —, ce
qui nous importe n’est pas la structure individuelle de notre
esprit, ni l’explication de sa formation, c’est son application
possible dans les situations construites [c'est
moi qui souligne cette dernière phrase]).
On peut recenser par cette méthode des éléments constitutifs des
situations à édifier ; des projets
pour le mouvement de ces éléments. »
Publié en juin 1958, ce texte pourrait être un slogan
pour l'ultra-libéralisme qui allait venir :
« Ce
qui importe n’est pas la structure individuelle de votre esprit, ni
l’explication de sa formation, c’est son application possible
dans les situations bien construites grâce à (faire
suivre par le nom d'une marque quelconque) »
C'est un
point —
le
fait que j'y ai écrit que la révolution sexuelle n'avait pas eu
lieu —
qui, depuis la publication du Manifeste
sensualiste, a
estomaqué tous les imbéciles : de pauvres gosses, filles et
garçons, dont j'aurais pu faire partie et que pour certains j'ai
bien connus, ayant acquis une structure caractérielle misérable, un
surmoi sadique ou castrateur, de la façon que l'on a vue, ont tourné
en rond dans leur nuit en faisant semblant d'y jouir, apeurés
d'aimer, impuissants et impuissantes d'abandon affirmatif et sentimental dans
l'amour, —
dans un
monde où rien ne le permet. Et qui ont ouvert la voie à
l'exploitation marchande de la misère amoureuse. Idiots utiles —
quand ce ne fut pas petits entrepreneurs —
d'un ultra-libéralisme esclavagiste-maquereau.
Résultat :
tout pour le troupeau préformaté en goguette, rien pour la houle
sentimentale.
Arété me
dit :
— En
fait, les libertins idylliques ont peu à voir avec ce qu'on appelle
aujourd'hui les "libertins".
— Peu,
en effet, si ce n'est qu'avant d'accéder au septième ciel, on passe
par le rez-de-chaussée, et même aussi par les caves.
Les premiers
connaissent donc —
et
malheureusement —
ce dont
parlent les seconds, mais l'inverse n'est pas vrai. »
Casanova à
ce moment-là s'est exclamé :
— J'y
suis ! Vous êtes des libertins issus de la branche des
Courtois, inspirés par Ovide, tandis que les autres seraient plutôt
de la branche des Discourtois —
pour
le moins —
, dont la figure emblématique est ce marquis embastillé, à propos
duquel on organise à Paris, en ce moment, une exposition, dont André
breton, je crois, est le commissaire !
Il faut
absolument que vous rencontriez un ami qui fut longtemps —
à la Renaissance —
professeur ici, enfin à Padoue : Agostino Nifo. Je viens de le
croiser dans Santa Croce, en venant, permettez-moi de l'appeler…
Son De
Pulchro et amore
vient d'être traduit en français, il connaît parfaitement Arété
et Aristippe, vous pourrez vous expliquer… »
Giacomo,
très emballé par cette idée, a pris la main d'Arété.
Billie
souriait, on venait de lui apporter une glace. Pour elle, le
sensualisme était une histoire de Français, mais qu'il y eût dans
l'affaire des Cyrénéens et des Italiens, cela lui plaisait bien.
Que les Allemands n'y apparussent pas ne l'étonnait pas.
Héloïse,
en prévision de notre nouvel invité, a commandé du vin.
Aristippe a demandé à Casanova si cet Agostino Nifo était un autre genre de
sensualiste.
Je voyais
les deux Allemands tendre l'oreille, et, peu à peu, se rapprocher.
En
m'adressant à Casanova, j'ai demandé : « André Breton,
commissaire ! Vous êtes sûr ! »
Avant qu'il n'ait eu
le temps de me répondre, le vin est arrivé.
Le
service était décidément parfait.
Le 28
novembre 2014
.
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