« Ceux
qui ne connaissent pas l'abandon
Au
pur mouvement de l'amour… »
Voilà
ce qui s'est imposé
Comme
une phrase
de pré-sommeil d'amour
— Sommeil
d'amour
Qui
– On
le sait –
À
six heures du soir
Dans
le premier printemps de février
Dure
encore —
Que
serait la plénitude mystique de l’amour
Sans
la turgescence
Et
sa danse
Immense
Et
sans la longue coulée
Dans
l'eau lustrée
De
la jouissance abandonnée
— L'éternel
printemps retrouvé
– Hiver
comme été —
Ceux
qui ne connaissent pas l'abandon
Au
pur mouvement de l'amour…
Ne
devraient ni écrire ni parler ni créer…
Quand
c'est l'inverse qui est vrai :
Partout se débondent
la misère et la folie
De l'injouissance et de la névrose
De l'injouissance et de la névrose
Autre
point…
Parler
de jouissance du Temps est une chose
Une
autre est d'être par elle saisi…
C'est
ce qui vient de nous arriver
Dans
le chaud soleil de cet après-midi
De
ce jour de lendemain…
En
fait l'extase charnelle est si puissante
Et
s'abandonner à ses merveilleuse vagues
À son clonus absolument tout-puissant
Est
si bouleversant
Que
nous restons
— Les
jours qui suivent —
Comme
saisis…
— Après
le soleil vous avez rejoint notre lit —
L'amour
est chaque fois une expérience unique
Bouleversant
notre vie
Quelque
chose d'extra-ordinaire
— Dont
l'intensité nous laisse sans voix —
Et qui nous abandonne
— À
la fin de son mouvement —
Pantelants
Et
comme évanouis
Sur la plage de l'irradiance amoureuse
Sur la plage de l'irradiance amoureuse
Puis
— Au
réveil —
Pantois
Et
comme abasourdis
Dans
un saisissement mystique
Une présence absolue-silencieuse
Une présence absolue-silencieuse
Dont
on ne revient pas
Négligeant
moi aussi le soleil
Cet absolu
silence
La
solitude aimée
Je
vous ai rejoint au lit
— Où
nous avons dormi
Merveilleusement
enlacés
Un
sas de réadaptation…
En
quelque sorte…
Que
l'amour toujours
Me
désempare
Et
me laisse comme médusé
Par
sa beauté et son intensité…
Ma Belle adorée
Le
soir
Tendrement
ébahie
Vous
comptez les années :
Mais
le Temps de l'amour
Est
comme celui de l'inconscient
Un
an
Dix
ans
Rien
n'y fait…
Quand
il peut tout aussi bien
— Comme
le bon génie de la lampe d'Alladin —
D'un
coup s'évaporer
C'est
cette expérience si intense
De
l'abandon au pur mouvement
–-
Sentimental
Viscéral
Primal
–-
De
l'amour
Qui
fait notre vie contemplative actuelle
— Si
inactuelle…
Et — pour nous —
si belle
R.C.
Vaudey
Le
25 février 2017
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2017
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