Nous
cherchons
— Et
nous trouvons
– Toujours
—
De
l'amour sentimental et charnel
Le
véritable exaucement
Cette vraie satisfaction
La
cherchons nous vraiment ?
Disons
que nous
Nous
laissons plutôt guider par elle
Comme
par une merveilleuse caresse
Excessivement
sentimentale et sensorielle
Où
— Par
le fait —
L'on
s'emparadise
Sans
y penser
D'abord
On
ne fait rien qu'à folichonner
On
marivaude
On
se galantise
Dans
notre musardise
Dans
la pénombre
— Rideaux
tirés…
Puis
— Très
vite —
On
s'impatronise
Dans
la volupté
— Dès
nos premiers baisers…
Petit à petit
— À
lèche-doigts
– Pour
ainsi dire… —
Et
par nos mignoteries bénies
On
en arrive nesciemment
Aux
plus intimes privautés
— Les
privautés qui ont sur la privance
– On
le sait –
L'avantage
D'avoir
déjà toute tracée
Devant elles la
route de la chance…
—
Et
je sens tout en vous caressant
Infiniment
amoureusement
Comme
s'encolimaçonner
Sous
mes doigts
Le
petit fruit gonflé
— Doublement
congénial —
De
vos entrailles
— Et
par ses gourmandes gracieusetés
Et
par ses régalantes aspirances —
Qui
ne font que nous haleter
Pour moi, j'offre à nos amours
Ce
souffle pantelé…
Les
caresses ondulées
Les
plus aimantes
De
mon bassin d'amant…
Ma
virilité mâlement ithyphallique
— Et
tout aussi bien hypocoristique
– Si
vous le souhaitez…
—
Et
pour vous exquisément dilatée
À
ce stade notre
nonchaloir
Ne
peut que se
transsubstantialiser
En
une merveilleuse danse
Ou
l'on se dégogne de grâce et d'extase
Sans
même plus pouvoir y penser :
Les
yeux fermés
Nous
savons
Que
les jouissances vécues sont ainsi décuplées
— Et
pas près de s'éloigner
Dans
une pauvre représentation…
—
Mais
De
tout façon
Les
yeux ouverts ou bien fermés
La
vérité est que nous sommes maintenant
— Merveilleusement
—
Comme
aux abonnés
Abandonnés-présents-absents…
Tout
confondus dans notre bain de soleil…
Notre
promenade infinie…
Notre
voyage…
Notre
aventure…
Nos
bohémienneries…
Nos
dégognades — nos
agréments…
— Dont
je parlais précédemment
Tout
cela finit
Immanquablement
Par
dévaler
Sur
notre conjouissance
— Dont
nul ne sait quel signal secret l'a si bien réglée —
Qui
débonde toujours dans un tsunami
De jouïssement
De jouïssement
Une
pulsatile liquescence
Où
se dépensent toute notre chance
Et
le peu qui restait de notre présence
— D'esprit
Présence que nous retrouvons
Quelques
heures après
— À
notre réveil —
Mais
très sublimée
Dans
cette flottance
— Ainsi
que vous l'avez nommée —
Où
se conjuguent joie feutrée
Tendresses
caressées
Alanguissement
emparadisé
Nous cherchons
— Et
nous trouvons
Toujours
—
De
l'amour sentimental et charnel
Le
véritable exaucement
Cette
vraie satisfaction
La
cherchons nous vraiment ?
Disons
que nous
Nous
laissons plutôt guider par elle
Comme
par une merveilleuse caresse
Excessivement
sentimentale et sensorielle
Où
— Par
le fait —
L'on
s'emparadise
Sans
y penser…
R.C. Vaudey
Le 18 décembre 2016
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2016
.