Mon
Dieu !
Quelle
beauté !
Ce
saisissement soudain…
De
nouveau…
Par
le Beau
— L'Au-delà
du monde…
Du
triste monde !
La
Merveille
Qui
s'ouvre dans ces éblouissements
— Intermittents
Et
ce silence
De
toute pensée
— Permanent
La
Merveille…
Me
revoilà Elle…
Ici
même…
À
l'endroit où l'avant-veille…
Je
projetais de foudroyer…
Mais
qu'importent ceux qui n'ont pas lieu…
(Et
ceux qui m'offrent de s'occuper d'eux…)
Parlons
du feu
— Qui
consume en un instant
La
violence et l'amertume —
Qu'un
baiser
Fait
soudain s'embraser
Qui
vaporise ainsi
Mon
âme sans pitié
Qui
fond dans son éclair
Ma
roguerie désensibilisée
— Cette
violence plus autocratique
Qu'aristocratique
Qui
sans vous me posséderait —
Un
baiser dans des rires
— Donc
—
Et
s'ouvre soudainement
La
voie des grands sentiments…
Grands
sentiments qui nous enlèvent
Dans
leurs puissants mouvements caressants …
Puissants
mouvements caressants
— Convulsionnaires
– Involontaires…
– Qui
sont l'Âme même du Monde
À
travers nous, battant —
Qui
balaient ciel et terre
Et
avec eux
Le
monde des malheureux morts-vivants
C'est
l'Été…
Très
chaud…
Mais
pas caniculaire…
On
lève les bras au soleil
Dans
notre paradis sensoriel
Où
l'on n'a plus de mots
Dans
cette danse qui semble transcendantale
Et
qui nous impose son tempo
Mais
où — au vrai —
On
baigne dans le Bon
Le
Beau
Et
la Divinité
Immanents-ciels
— Qui
mènent le bal
Jusqu'à
cette extase intégrale
Qui
nous ravit
À
l'unisson
Dans
les pleurs et dans les cris
Et
nous anéantit
Dans
une même cosmique fusion
Nous
laissant là où
– Et
comme –
Nous
sommes tombés
Glisser
– Presque
instantanément –
Dans
les bras de Morphée
Amants,
heureux amants…
Au
réveil
— Alors
que je reste sans voix
Assis
dans l’exhalaison du soir —
Ça
se tait
— Longtemps
—
Puis, Ça me dit :
«
Mon Dieu !
Quelle
beauté !
Ce
saisissement soudain…
De
nouveau…
Par
le Beau
— L'Au-delà
du monde…
Du
triste monde !
La
Merveille
Qui
s'ouvre dans ces éblouissements
— Intermittents
Et
ce silence
De
toute pensée
— Permanent…
»
Enfin
S’ouvre
de nouveau
Le
monde tel qu'il est
— Hors
de l’être et du temps —
Lorsque
nous y sommes
— Sans
plus y être —
Vraiment
Amants, heureux amants…
Le 31 août 2019
R.C.
Vaudey
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2019
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