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R.C.
Vaudey
Le
23 juin 2018
Encre
sur papier
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L’inimaginable
c'est l'amour
Somptueux
rythme de velours
Caressée
tendre et profonde de toujours
— Et
comme pour toujours —
Ample
et cavalière présence
— D’elle-même
oubliée—
Folle
aisance
Bienheureux
enveloppement endivinisé
— De
grand cœur donné
L’inimaginable
c'est l'amour
Le
plus bel âge de l'amour
C'est
quand au réveil d’aimer
Vous
chantez une chanson improvisée
À
la minuscule chatte Neige
Qui du coup vous fait comme une petite danse très animée
— Tout
autour
Le
plus bel âge de l'amour
C'est
la douceur émerveillée avec laquelle vous me le racontez
Le
privilège de l'amour contemplatif — galant
C'est
de pouvoir s'abandonner à la puissance du désir
Dans
la chance
— De
se sentir et de se savoir aimé(e) —
C'est
d'être embrasé par l'incendie irrésistible
De
la libido désarrimée
Dans
cette forme sentimentale de l’art d'aimer
Où
elle est non pas méprisée mais magnifiée
Et
où l'on sait que son explosion volcanique
Va
déboucher sur de longues plages
de Temps
De
contemplation poétique
Mystique
— Émerveillée
Le privilège de l'amour contemplatif — galant
C’est
aussi
— Par
un après-midi d'été —
De
tournoyer en s’élevant dans et vers la lumière
Que
l'on sait
Que
l'on sent
Que
l’on laisse
— Impétueusement
Insoucieusement
Flâneusement
—
Venir
nous anéantir
— Absolument
consumés par le feu du désir
Le
privilège de cet art d'aimer sensualiste
C'est
de transmuer l'irrépressible incendie du désir
— Qui
terrorise tant l’injouissant
Qui
ne sait qu’en souffrir, le brutaliser, ou pire —
En
tsunami amoureux
(Voluptueux
— galant)
En
déflagration sentimentale
(Atomique — harmonique)
Puis
en contemplation
(Bienheureuse — poétique)
Enfin,
en chant
(Ébloui
à la vie
— Reconnaissant)
Bref, en amour
— Véritablement
Le
privilège de l'art d'aimer sensualiste
C’est
encore dans la nuit
— Après
avoir soupé simplement aux chandelles —
D'écouter
Corelli
En
sachant que l’on vit un poème
Que
cette vie est belle
— Bref, en sentant que l'on aime
—
Ayant
écrit cela, j’ouvre un livre :
En
le paraphrasant, il faudrait écrire ceci:
Est
perdu celui qui — sec ou morose — se dissocie de la Création...
Qui pour l’amour lui-même
— Qui lui semble une rumeur insipide —
N’a qu’un ricanement
— Triomphe sardonique du principe subjectif
Qui l’apparente au Diable —
Et qui n'a plus de larmes dans la jouissance amoureuse
Ne vivant encore que du souvenir de celles qu'il a versées :
L’injouissance stérile aura eu raison de son extase
— D'où surgissait le Monde...
— Qui lui semble une rumeur insipide —
N’a qu’un ricanement
— Triomphe sardonique du principe subjectif
Qui l’apparente au Diable —
Et qui n'a plus de larmes dans la jouissance amoureuse
Ne vivant encore que du souvenir de celles qu'il a versées :
L’injouissance stérile aura eu raison de son extase
— D'où surgissait le Monde...
Que
la vie nous préserve toujours
— Ainsi
que ceux qui nous lisent… —
De
cette injouissance poétiquement inféconde
Le 22 juin 2018
R.C. Vaudey
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2018
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