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Toshikata Mizuno vers 1900 |
D'abord
nos rires
Au
lit
Pour
je ne sais plus quoi
(Ah
si, Hubert-Bob…
Un
improbable prénom…)
Ensuite
notre étreinte
De
rire
Et
de Joie
Moi
qui bande comme un roi
— De
Joie —
Vous
soyeuse
Détrempée
En
eau
— De
Joie —
Tout cela, c'est le rire de nos corps
Leur
Joie de se retrouver encore…
Ensuite notre enthousiasme
Tendre
Galant
Délicat
Nos
saisissements
Caressants
Notre
Joie :
Parce
que c'est vous
Parce
que c'est moi…
L'amour a l'avantage
Incomparable
Incandescent
Transcendant
De
ces privautés adorées…
En fait de taxi
Notre
Éloge de la Joie
C'est
plutôt l'Éloge des transports en comme-un
L'embarquement
pour Cythère
Quand
il est plus que temps
Après
tous ces caressements
Détournant les catalogues :
Joie
— débordante — de recevoir
Joie
— qui vous coupe le souffle — d'offrir…
Dans
l'antichambre de la navette
Cosmique
Point
d'orgue de l'extase de la Joie…
Immense
soupir
Cris
de Joie
Opération
Apollon
— Un
petit pas pour l'homme
Un
grand Oui !
Un
grand Vivat !
Pour
l'Humanité…
Enfin
celle con-vit là… —
Joie des pénétrations de Joie
Des
ondulations rythmées
Par
la Joie…
Concentrées
sur l'objet de la Joie…
Pour moi
Joie
sans nom
Des
progressions envoûtantes
Dans
les vagues superbes
Onctueuses
Saisissantes
Étroites
De
la Joie
Force — Joie
Déclenchement irrépressible
De
la physique ondulatoire de la Joie
Eau
d'amour
Progression
Cris
Soupirs
Jusqu'à
votre pompoir
Joie ! Joie ! Joie !
Parce que c'est vous
Parce
que c'est moi…
L'amour a l'avantage
Incomparable
Incandescent
Transcendant
De
ces privautés adorées…
L'accès
au sacré
L'intime
de votre corps
L'intime
de mon corps
Ce
que
— Nature
farouche et réservée —
Justement
vous réservez
Ce
que
— Avec
mon grand caractère
Détestant
les privautés
Moi
qui déteste être touché
– A
fortiori par des morues —
Je
n'ai jamais accordé facilement non plus
Mais là
Expansion
et Joie
Regards noyés de volupté
Dans
la pénombre tamisée
Sans
objectif
Laisser
danser la Joie de la volupté
Jusqu'au
point de presque non-retour
Où
— Nouvel
accord
Nouveau
tango
Le
dernier
– Dit
l'effréné –
Dans
une nouvelle configuration
Plus
propice
À
nos envolées
Dans
le précipice
De
la Joie
Déchaînée
au dernier degré —
Je
revois Le Bernin…
Et
laisse s'emporter
Ce
qui ne peut être réfréné
— Et
qui le voudrait ? —
… Par-delà
même la Joie
Jusqu'aux
cris primaux
— Pré-mots
– ou au-delà des mots… —
De
l'Über-Joie
Un
taxi nommé désir — de Joie —
(Et
Joie du désir)
Après
un long périple cosmique
S'éparpille
Comme
un feu d'artifice
Dans
cette très haute atmosphère magmatique
— Et
illumine la voûte de notre ciel poétique
Et
Bien
sûr
Comme
il se doit
Comme
dans tout bon feu d'artifice
Après
le bouquet final
Il
y a toujours des reprises
Que
l'on n'attendait pas
Et
des oh !
Et
des ah !
Languissants
Qui
n'en finissent pas
Joie des Émerveillements
Joie
des Joies…
Puis
Néant
Le soir
— Seuls
Face
à l'horizon
En
se régalant
Sur
la Terrasse du Temps —
Nous
parviennent de la vallée
En
quelque sorte des flonflons
D'où
naîtront
— Nous
l'espérons —
D'autres
Joies…
Qui
dureront ce qu'elles dureront…
Un
miracle à la fois !
Le
21 juin 2015
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences)
2015
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