Dans
la splendeur de ce jour
Aller
dans la Beauté
À
travers les bois et les prés
Par
les petits sentiers de terre
Enivré
seulement de l'air
Comme
embrassé et chevauchant de l'Estre
Non
seulement la partie émergée
Mais
sa totalité
— Pour
le dire comme Heidegger —
Et
puis rentrer
— En dévalant les pentes —
Pour
écouter
— Contre toute attente —
Les Variations Goldberg…
Et
Tandis
que les notes s'élèvent
Et
s'en vont à la venvole
Rester
sur cette mystique grève
Ému
aux larmes et frivole
— Et
– Jusques au
soir –
Ainsi
nonchaloir…
… Repenser
comme à la brise du jour
À
ta chevelure nue que j'ai
Pour
enfouir mes yeux d'amant
— Pour
le dire comme Mallarmé… —
Et
à ta toison chaude
Comme
un merveilleux écrin
Où
s'enchatonner
Lorsque
la gourmandise de volupté
Nous
taraude
… Comme
une joie d'impatience partagée…
… Et
remercier
— À
chaque instant —
La
vie…
de la vie…
… Infiniment…
R.C. Vaudey
Le 16 novembre 2016
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2016