On
se déploie dans les beaux draps
— Vieux
rose
Je
crois… —
Totalement…
Comme
en ce moment nos daturas
Dans
le jardin de l’harmonie préservée
Tels
les amants magnifiques
On
s’envole…
Légers
de nos baisers
Déliés
de nos caresses
Éperdus
de nos grands sentiments
… Souverains
dans leur expression
On
s’aime comme je n’avais même jamais rêvé
De
savoir
Et
de pouvoir aimer
Tout
est simple et mirobolant…
Nos
corps et nos âmes s’explandissent
Dans
le Temps et l’espace
Dans
l’harmonie et la fluidité
L’affirmation
et l’abandon
On
a depuis longtemps oublié la partition
Et
ça
improvise jusqu’à nos vocalises
Qui
voudrait lutter ?
J’ai
un rythme divin de lasciveté dans la peau
Je
suis le tempo…
Votre
concert
— Tout
en subtilités rythmiques —
Triomphe
selon la même somptuosité
… Divine
et inspirée…
Qui
voudrait s’arrêter?
On
pourrait dériver ainsi tout l’après-midi
Car
notre idylle
— Comme
tout juste commencée —
Nous
permet de découvrir toujours
De
nouveaux enchantements de volupté
— Privilège
des amours débutants
De
ceux qui se caressent au ban
– Poétique
–
De
la vie prosaïque…
Mais
tout s’emballe finalement
Merveilleusement
Jusqu’au
climax final…
Et
l’on connaît alors la grâce vaporisée
Des
jazzmen de l’art d’aimer
La
merveille de ces rendez-vous avec vous
— Galants
—
C’est
cette ouverture au Ciel
Dans
le déploiement de nos grands sentiments
Qui
dissout d’un coup le monde de l’illusion
Et
ses logiques mortifères
— Qui
finiront peut-être
Par
avoir raison de tout sur cette Terre…
On
voulait trouver
Ce
qui pourrait rapprocher les Hommes…
Nous
nous en sommes éloignés
Comme
jamais rien ni personne…
Quelle
étrange distinction que la nôtre…
Qui
pourrait aujourd’hui encore l’apprécier ?
Le
lendemain
On retourne au Lycée
— En
traversant la vallée —
Où
l’on retrouve Mallarmé
On
croise des parents et leurs enfants
— Bruyants
Charmants
—
Je
me demande toujours
Quel
peut être l’avis
De
nos contemporains
De
nos contemporaines
À
propos de ceux que n’occupent que la poésie
La
contemplation
La
jouissance du Temps
— Autrement
dit
«
La plus belle théorie…
Le
plus bel amour… »
Et
puis — alors que l’on va manger des glaces —
On
apprend par sa fille
De notre ami Alexis la fin prochaine
Comment
ne pas tout faire
Pour
goûter
— À
l’Infini
– Jusqu’à
s’y perdre —
Chaque
instant de cette vie
Le 22 septembre 2019
R.C.
Vaudey
Journal
d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2019.