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Peter
Paul Rubens
L'union
de la terre et de l'eau
|
Cher
ami
Cette
idée —
de l' « intoxication élémentaire » par l'invention
de l'esclavage, la généralisation de l'agriculture et
l'apparition des premières agglomérations —
m'est venue il y a déjà bien longtemps mais c'est en regardant
assez récemment un documentaire sur l'esclavage contemporain
pratiqué par des Thaïlandais à l'endroit de Birmans que j'ai
compris, mieux que jamais, comment ses ravages avaient commencé de s’exercer.
Une
jeune esclave birmane qui avait été violée par son « négrier »
y déclarait : « Je ne peux pas me venger du père
mais je garde son fils pour lui faire du mal ».
J'ai
compris que cela avait été le cri et la vengeance de toutes les
femmes violées et/ou réduites en esclavage, non pas depuis la nuit
des temps mais depuis l'avènement de la peste
émotionnelle,
ce terrible obscurcissement de la conscience humaine provoqué par
l'invention
de l'esclavage et l'irruption
de la violence sexuelle dans
l'histoire de l'humanité. Ainsi
le fœtus de cette femme —
et celui de toutes les autres femmes ayant été dans sa situation
avant elle —
s'était-il développé dans un corps hostile, puis ce nourrisson
avait été consciemment martyrisé : pas assez pour qu'il en
meure mais suffisamment pour qu'on ne puisse pas lui reprocher
d'avoir développé une structure caractérielle sado-masochiste, une
forme de caractère d'où ne peut que sourdre, tout
« naturellement », une gynophobie, compréhensible, bien
inimaginable sans la création de situations
particulières
que créent le viol et cet assujettissement.
Cette
situation
nouvelle crée,
à son tour et dialectiquement, des structures
caractérielles nouvelles,
et je ne peux ici que reprendre mon texte du 28 novembre 2014, où
je citais Reich, citant Malinowsky :
«Malinowsky
a eu l'occasion d'examiner, après la société à prédominance
matriarcale des Trobriandais, une autre société de primitifs
habitant les îles Amphlett. Ce peuple, écrit Malinowsky, ressemble
aux Trobriandais par la race, les coutumes et la langue, mais s'en
distingue sensiblement pas son organisation sociale ; il affiche des
normes très strictes en matière de morale sexuelle et réprouve les
rapports sexuels précoces, il ignore les institutions des
Trobriandais favorisant la vie amoureuse génitale ; ce qui le
caractérise c'est la solidité beaucoup plus prononcée du lien
familial. Bien que l'organisation soit dans l'ensemble encore
matriarcale, elle dispose d'une autorité patriarcale plus marquée,
"… faits qui conjointement avec la répression sexuelle nous
offrent le tableau d'une vie enfantine, qui ressemble beaucoup à la
nôtre" écrit Malinowsky. Il ajoute :
"Je
ne pourrais nommer, chez les Trobriandais que je connais fort bien,
un seul homme, une seule femme hystérique ou seulement
neurasthénique. Je n'ai jamais trouvé chez eux des tics nerveux,
des actes compulsifs ou des idées compulsives."
(C'est moi qui souligne)
On
rencontre parfois le crétinisme, l'idiotie et la dysphémie ; de
même des crises de colère et de violence. Les indigènes les
attribuent aux effets de la magie noire. Les Trobriandais pensent
qu'il y a, dans les îles, un autre genre de magie noire qui provoque
les différentes formes d'actes compulsifs et de symptômes nerveux :
"…
Ce qui me frappait le plus pendant mon séjour aux îles Amphlett
était le fait qu'elles étaient habitées d'une communauté de
neurasthéniques… Quittant les Trobriandais ouverts, joyeux,
cordiaux, d'abord agréable, je m'étonnais de me trouver soudain
dans une communauté d'hommes qui se méfiaient de chaque visiteur,
qui s'impatientaient au travail, qui se montraient souvent arrogants.
Les femmes se sauvèrent lorsque je débarquai et se tinrent cachées
durant toute la durée de mon séjour… J'ai trouvé quantité de
gens affectés d'une certaine nervosité."
Donc,
l'irruption de la morale sexuelle — qui est la découverte
de Reich —, c'est-à-dire les restrictions que l'on impose à
certains enfants — parce que ces enfants sont destinés à des
mariages arrangés — dans les jeux, et particulièrement dans les
jeux sexuels auxquels ils se livrent avec les enfants de leur âge,
provoque déjà un dévoiement sociétal et caractériel qui
aboutit, petit à petit, à l'instauration de normes très strictes
en matière de morale sexuelle et à la réprobation des rapports
sexuels précoces, qui entraînent à leur tour l'apparition de
troubles caractériels tels que la neurasthénie ou l'hystérie, et
une dégradation de l'humeur accompagnée d'une nervosité morbide.
Dans
le même texte, je citais Roheim — un Freudien classique
envoyé sur place pour démonter ces constatations ethnologiques
remettant en cause le dogme de l’Œdipe, qui implique, à
l'inverse, des structures caractérielles invariables dans le temps
—, Roheim qui, lui, décrivait, sans même sembler s'en rendre
compte, le mécanisme d'apparition des structures caractérielles
sado-masochistes :
"Nous
avons étudié deux groupes d'enfants appartenant à la même race :
les enfants des missions fréquentent l'école ; leur manière d'être
a été modifiée sur plusieurs points, bien que sur d'autres ils
soient restés de vrais enfants à l'état de nature. Les enfants de
la brousse, par contre, se démènent, se chamaillent et coïtent les
uns avec les autres, mais je n'ai jamais remarqué chez eux la
moindre attitude qui ressemblerait aux jeux sadiques et masochistes
auxquels se livrait Deparintja (Deparintja est le garçon que le
missionnaire avait corrigé). Il a été si souvent frappé pour les
manifestations spontanées de la turbulence de ses pulsions
naturelles, que la satisfaction de ces mêmes pulsions s'associe dans
son esprit à l'idée de tourments infligés ou subis. L'indigène
possède à l'origine un caractère agressif mais nullement sadique.
Il lui arrive dans un accès de colère d'insulter un enfant ou même
de lui lancer son boomerang, mais il ne le punira presque jamais de
propos délibéré. Ainsi, l'enfant de la brousse n'a guère
l'occasion d'acquérir par projection un surmoi sadique, il
n'apprend pas à tirer du plaisir du jeu des punitions infligées ou
subies."
Reich,
fort justement, concluait à la suite de ce texte qu'il cite, à la
page 231 de son ouvrage, L’irruption de la morale
sexuelle :
«
Il est difficile d'imaginer une meilleure confirmation des thèses
avancées par l'économie sexuelle. Que faut-il conclure de ce qui
précède ?
Que
le sadisme est un produit de la société, conséquence de la
répression des mouvements amoureux infantiles naturels,
aboutissement d'une déviation musculaire de l'énergie libidinale ;
que
l'explication de ce phénomène doit être recherchée dans
l'irruption dans la société de la régulation imposée à la vie
sexuelle par la morale sexuelle ;
que
les névroses sont dues à la modification patriarcale de l'ordre
social et que le capitalisme n'est pas, comme Roheim le croit,
une conséquence de la névrose ;
que
la vie sexuelle se règle automatiquement, conformément aux vues de
l'économie sexuelle, selon les lois naturelles, si on s'abstient de
toute intervention ;
que
l'irruption de la régularisation moralisante crée aussi sa propre
justification idéologique, à savoir la nécessité de la répression
des pulsions, du fait qu'elle suscite des pulsions anti-naturelles,
secondaires, asociales, comme par exemple le sadisme et le
masochisme ; la même remarque s'applique à toutes les tendances
perverses.
La
brutalité humaine ressemble à une explosion, à une évasion de la
prison où l'on tient captive la vie sexuelle de l'homme. »
En
citant ces textes de Reich et de Malinowsky sur La vie sexuelle
des sauvages du Nord-Ouest de la Mélanésie, il est toujours bon
de rappeler ce que ce dernier y dit, à la page 322 :
« A.
TABOUS GÉNÉRAUX
1.
Déviations et aberrations de la pulsion sexuelle. — Les
rapports homosexuels, la zoophilie, l'exhibitionnisme, l'érotisme
oral et anal, pour nous servir de la terminologie psychanalytique,
sont considérés par les indigènes, nous le savons déjà, comme
des substituts inadéquats et méprisables de l’exercice propre de
la pulsion sexuelle. C'est à la faveur de sanctions qu'on peut
appeler psychologiques, plutôt que sociales, que les indigènes
réussissent à se tenir à l'abri des perversions. Les aberrations
sexuelles sont tournées en ridicule, elles fournissent la matière
d'un grand nombre d'anecdotes sarcastiques et comiques ; et
ainsi traitées elle ne sont pas seulement flétries comme contraires
aux convenances, mais rendues indésirables. »
Après
68, un certain nombre de pervers associés et de pédophiles se sont emparés
de ces citations ou d'autres, tirées de leur contexte, pour prétendre que la
révolution sexuelle vue par Reich impliquait la liberté sexuelle
des enfants, et donc la pédophilie, voulant trouver par cette
falsification de la pensée de Reich une justification
théorique à l'aberration de la pulsion sexuelle chez eux.
La
liberté sexuelle dont il est question est bien sûr uniquement celle
des enfants et des adolescents dans leurs jeux — entre eux.
La
révolution sexuelle, pour Reich (la sienne est démocratique) —
et plus encore pour nous (la nôtre se satisfait déjà d'être
élitiste) —, c'est la prophylaxie sociale des névroses et le
dépassement individuel, si besoin est par l'analyse, des fixations du
déploiement voluptueux à des stades infantiles, prégénitaux,
de la pulsion sexuelle ; c'est l'établissement de structures
sociales favorisant ce que Reich appelait le caractère génital,
un caractère — illustré en partie par les Trobriandais, encore
vers 1920 — « ouvert, joyeux, cordial, et d'abord agréable ».
Tu
me disais que toutes les fixations à ces stades infantiles et
prégénitaux, immatures, de la pulsion sexuelle n'aboutissent pas
nécessairement à la violence gynophobe telle qu'elle se manifeste
au travers des activités des maffias esclavagistes et de la
pornographie et des extrémismes religieux, ou encore dans la
criminalité quotidienne, et tu me donnais en exemple ce site de Abby
Winters où de jeunes australiennes et australiens exposent sans
complexes leurs fantaisies et leurs pratiques érotiques :
comprenons-nous bien, que des descendants de prostituées et de
bagnards déportés aux antipodes nous découvrent, franchement, leur
misère poétique, sentimentale et sexuelle ne me choque ni m'étonne.
On comprendrait mal comment ils pourraient connaître et pratiquer,
en amour, autre chose que ce que furent les pratiques sexuelles des
bagnards — enfants abusés, hommes violés, emprisonnés, déportés
— et des prostituées — enfants abusées, femmes violées,
emprisonnées, déportées — dont ils et elles sont les
descendant(e)s : que les femmes y préfèrent généralement les
femmes, et qu'elles fassent entre elles ce que les femmes entre elles
ont toujours fait, n'est pas étonnant ; que les hommes y
préfèrent les hommes, et qu'ils fassent entre eux ce que les hommes
entre eux ont toujours fait — ou que lorsqu'ils se tournent vers
les femmes ce soit pour faire avec elles ce qu'ils faisaient avec les
hommes : fellation, fist-fucking, sodomie et, éventuellement,
tartes dans la gueule, n'est pas étonnant : ce qui serait très
étonnant serait qu'ils eussent pu inventer l'amour contemplatif —
galant sur la base de l'expérience de l'extase génitale harmonique.
Si
on prend le mépris pour les femmes des Anglo-saxons, des Teutons —
et des autres marauds du même genre — qui font leur base
démographique, et qu'on y ajoute les circonstances aggravantes —
pour la délicatesse des mœurs et de l'amour — de la déportation
et de l'esclavage salarié — depuis cette époque jusqu'à
aujourd'hui inclus —, on comprend mieux pourquoi les choses en sont
à ce point de misère dans la sexualité pop(ulaire) qui nous est
ainsi montrée.
Je
m'étonne toujours que des Français, qui ont la chance d'être nés
dans un contexte si favorable à un accord poétique, raffiné,
délicat et voluptueux des sexes opposés — et partout ailleurs en
guerre — cherchent des repères autre part que dans le meilleur de
leur culture, par exemple chez cette bande de sacs à merde
gynophobes que sont les bouddhistes, dont les moines se voient, et se
voyaient, tenus à l'écart — en acte mais aussi en pensée —
des femmes, bouddhistes dont Lin-tsi disait justement que leurs textes
sacrés n'étaient bons qu'à se torcher le cul, et dont Ikkyu
méprisait ouvertement l'aveuglement en fréquentant et en caressant
les dames ; et quand ce ne sont pas les Asiatiques, ce sont les
Grecs anciens qui les inspirent, eux qui enfermaient leurs femmes
dans des gynécées, supportaient à peine les hétaïres, dont Lacan
a dit un jour justement à quel genre d'assemblée on avait affaire
lorsque l'on parlait d'eux, et dont je dis, moi, que les textes
« sacrés » de la plupart de leurs philosophes ne
méritent pas de servir à un autre usage que ceux du bouddhisme —
selon Lin-tsi.
Cette
haine et ce mépris secrets des femmes, qui les imprègnent
clandestinement, même les femmes les plus libres qu'ils inspirèrent
en furent intoxiquées, comme cette malheureuse Hypatie, dont j'ai déjà parlé, brandissant
un chiffon, qu'elle croyait « souillé » par le sang de
ses règles, pour dégoûter un de ses étudiants, et le dissuader de
la désirer. Cette haine et ce mépris secrets des femme, ce sont eux
qui condamnaient leurs systèmes de pensée à être de simples divagations.
Et
lorsque les Français se tournent vers leurs propres auteurs — tous plus ou moins intoxiqués d’hellénisme et de judéo-christianisme gynophobes —, plutôt que
Montaigne et Marie de Gournay, La Rochefoucauld et Madame de La
Fayette (« M. de La Rochefoucauld m'a donné de l’esprit,
mais j'ai réformé son cœur »), le jeune Montesquieu et Mademoiselle de
Scudéry, ils choisissent des emprisonnés (Sade), des pauvres
d'esprit ou des pervers (Bataille), des fonctionnaires ou des agents du Spectacle
en mal de brillance histrionique (Sartre).
Tu
sembles, quant à toi, vouloir me faire condamner ces jeunes gens des
antipodes.
Je
ne juge personne, et je condamne encore moins : je tiens à
distance respectueuse — dans une pareille époque c'est la moindre
des choses —, j'observe, je diagnostique, j'analyse, je
généalogise. N'espère pas non plus me choquer : n'oublie pas que
tu t'adresses à un homme qui a connu, au cours de ses dérives en
Europe, la pornographie scandinave telle qu'elle était dans les
années 70, sans limites, exposant sur ses rayons la pédophilie et
la zoophilie comme le reste, devant nos yeux d'adolescents étonnés
et dégoûtés par les vieux (les plus de 30 ans) que l'on y voyait
en action, et parce que, alors que nous cherchions l'amour
( ici
à 43' 34'' ), toutes ces momeries absurdes de "vieillards" nous
paraissaient atrocement vulgaires et pitoyables ; un homme qui a
vécu dix ans entre la place Blanche, Pigalle et les Abbesses, dans
les années 80, au cœur même du quartier de Paris où se
concentraient les maquereaux, leurs putains et les revendeurs de tout
le petit matériel nécessaire à la pratique de leur sport favori, le sport sexuel —
à une époque où la pornographie n'existait même pas encore à la
télévision ; qui a connu, vu à l’œuvre et qui s'est
confronté tant avec les fous furieux de l'A.A.O. d'Otto Muehl,
rencontrés à Rouen — en 75, je crois —, qu'avec les crétins —
dont Sloterdijk est un revenant — de Osho, à l'époque où ils
venaient de Poona sur nos plages, à Goa, et qui étaient tous —
les macs, leurs putes, les tondus pseudo-reichiens et les
ensectarisés en orange —, les uns comme les autres, des excités
sexuels dont ces braves jeunes gens et jeunes filles, dont tu me
signales l'existence, avec leurs vies bien rangées d'étudiant(e)s,
d'enseignant(e)s, de représentant(e)s de commerce, d'animateurs culturels et d'artistes contemporains, sont une
version très aseptisée.
Ils
sont probablement « révolutionnaires ». Qui ne l'est
pas. Ils voudraient que le monde leur ressemblât. Ils passeront.
Les
conséquences humaines, intellectuelles, caractérielles de
l'irruption de la violence sexuelle et de l'esclavage dans
l'Histoire — irruption de la violence sexuelle et esclavage dont
je crois être le seul à faire, dans la continuité de la
réflexion de W. Reich, un tournant déterminant dans la
production de la
peste émotionnelle —, ces conséquences humaines,
intellectuelles, caractérielles pourront-elles laisser la place au
dépassement puissant, voluptueux, contemplatif — galant de la
misère — poétique, sentimentale, orgasmique, extatique — gynophobe qu'ils ont engendrée ? Je l’ignore…
La misère — poétique, sentimentale, orgasmique, extatique — gynophobe, voilà pourtant ce qui permet de savoir ce qui n'a pas lieu
— et qu'il faut jeter.
Elle
dit :
« Le
sexe féminin a un caractère d'absence, de vide, de trou qui fait
qu'il se trouve être moins désirable que le sexe masculin… »
Jacques Lacan : à jeter.
« L'homme
est une trique. Si cette trique est molle il a honte. Si elle est
dure, il y place tout son orgeuil. La femme est un trou. Autour de ce
trou elle organise un système d'honneur des plus drôles. Honte
d'une femme : « Je me suis donnée. » Ce qui veut
dire : on a mis une trique dans un trou. Atteinte dans les
privilèges de la féminité, la femme la plus douce peut devenir
atroce. » Jean Cocteau (Le Passé défini):
à jeter.
« Pouah ! ce trou gluant. » Madame Morand, à propos de son sexe : à jeter.
« L'obscénité du sexe féminin est celle de toute chose "béante": c'est un "appel d'être", comme d'ailleurs tous les trous; en soi la femme appelle une chair étrangère qui doive la transformer en plénitude d'être par pénétration et dilatation. Et inversement la femme sent sa condition comme un appel, précisément parce qu'elle est "trouée". » Jean-Paul Sartre : toujours à jeter.
« Le sexe féminin est bouche, et bouche vorace qui avale le pénis - ce qui peut bien amener l'idée de castration : l'acte amoureux est castration de l'homme. » Jean-Paul Sartre : encore et toujours à jeter.
Pour
finir, nous pourrions mettre dans le même sac
Lévi-Strauss — et sa Théorie de l’alliance.
J'y reviendrai.
Porte-toi
bien.
Le 17 janvier 2017
Post-scriptum :
Pour E. Macron, outre la formidable machine qui soutient toujours les
jeunes leaders, et qui explique sa visibilité médiatique, nous
avons découvert son secret par hasard, en discutant avec une
sexagénaire décidée à lui accorder sa voix et sa confiance :
c'est Héloïse qui, alors que nous rentrions sur nos terres, a eu cette illumination : « Elle est prête à voter pour lui,
m'a-t-elle dit, parce que sa femme a son âge : un jeune mâle
dominant qui caresse une femelle plus accomplie mais d'un genre
habituellement méprisé des autres mâles dominants, qui préfèrent
— erreur stratégique — s'afficher avec des femmes que leurs
aînées considèrent comme de jeunes putains, un tel jeune mâle
dominant qui s'affiche avec une telle femme qui semble de surcroît
être son pygmalion — ce qui change — s'attire la gratitude
inconsciente de beaucoup de femmes à l'automne plus ou moins
solitaire de leur vie. »
Toujours
ce sentiment d'indignité inconscient qui marque les femmes du
patriarcat — et que la réalité confirme à tout instant.
"Le Vatican ? Combien de divisions ?" demandait Staline.
E. Macron,
combien de baby-boomeuses ? pourrait-on dire — pour
paraphraser un tyran.
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