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François
Boucher
L'Odalisque
brune
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Le
brunch du vendredi
Est
le plus exquis…
Le
pain chaud est parfumé
— À peine défourné —
Les
œufs à la coque
— Dont comme Louis XV on raffole —
Des
petites poulettes
— Que depuis l'été nous avons ré-ensauvagées
– Et
qu'elles viennent pondre sur le
rebord de notre fenêtre
Dans
les petites caissettes que nous leur avons aménagées —
Ne
pourraient être plus frais…
Le
beurre est en motte
Et
le tout arrosé d'une eau baroque
Pétillante
et fraîche à souhait
Tout
droit sortie de notre cave
— L'eau de Vals-les-Bains…
Qui
précèdent le nôtre —
Pour
la douceur de tout notre être
On
écoute Monsieur Scott Ross interpréter
Les Baricades mistérieuses (clic)
— Merveilleuses —
De l'immense Couperin
De l'immense Couperin
Qui
sont tout aussi bien celles
Qui
— Jusqu'ici —
Ont
empêché le monde de nous approcher
Que
celles que nous escaladerons
— Peu après —
Jusqu'au
septième ciel — et même plus loin
Au
réveil — le soir —
C'est
le Père Soler
— Autre
grand baroque
– Tardif —
Qui
nous ébahit
Et
qui ébouriffe
Et
colle
Avec
notre immense et délicate gaieté
— Post-orgasmique —
Dans
un Fandango fantastique (clic)
Qui
caracole
Et
ravit la part de votre sang — espagnole…
Celle
qui à quia m'a déjà réduit…
Plus
tard encore dans la nuit
J'écris
ceci…
On
rit…
Et
je crie au ciel que je vous aime…
Vie
baroque… Vie de bohème…
Vive sur Les Barricades mystérieuses (clic) !
Vive sur Les Barricades mystérieuses (clic) !
R.C. Vaudey
Le
2 décembre 2016
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2016
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