« On
se prend au berceau »
— C'est
la phrase qui me viendra au réveil… —
Et
on s'emmène au septième ciel
Avec
une ardeur
Une
fougue
Une
douceur
Qui
font le monde merveilleux et rieur…
C'est
très beau…
Et
j'en reste sans mots
— Ou
à peine —
… Baudelaire
— Pensif
—
Qui
ne nous quitte pas
— Ou
à peine —
Le
voit…
Il
me donne les siens et sa peine
Pour
qu'à l'aune de ma Joie
— Affirmatif
—
J'en
fasse :
CAELUM
ET TERRA
Je
sais, ton cœur souvent se déploie, Héloïse,
Loin
du noir océan de l'immonde cité,
Dans
un autre océan où ta splendeur irise,
Bleu,
clair, profond, ainsi que ta sublimité !
Je
sais, ton cœur souvent se déploie, Héloïse…
La Terre, la vaste Terre, conforte nos ardeurs !
Quel
génie a doté la Terre, douce chanteuse
Qu'accompagne
l'immense orgue des vents charmeurs
De
cette fonction sublime de marieuse ?
La
Terre, la vaste Terre, conforte nos ardeurs !
Garde-nous
là, grillon ! Garde-nous là, musardise !
Toujours
! Ici la Joie est faite de nos heurs !
— Il
est vrai que souvent le beau cœur d'Héloïse
Dise
: Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Garde-nous
là, grillon ! Garde-nous là, musardise !
Comme
nous sommes bien, paradis parfumé,
Où
sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,
Où
l'être que l'on aime est digne d'être aimé,
Où
dans la volupté pure le cœur se noie !
Comme
nous sommes bien, paradis parfumé !
Et
le vert paradis des amours enfantines,
Les
courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les
pianos vibrant, derrière les collines,
Avec
les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
— Et
le vert paradis des amours enfantines,
L'innocent
paradis, plein de plaisirs lascifs,
— Toujours
beaucoup moins loin que l'Inde et que la Chine —
On
peut le rappeler avec des cris naïfs,
Et
l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent
paradis —
plein de plaisirs lascifs…
R.C. Vaudey, le 4 juillet 2016
Journal d'un Libertin-Idyllique (Illuminescences) 2016
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