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Kikugawa Eizan, 1787-1867 |
Éclat
du Temps
Folle
jeunesse
Passé
l'étirement
— Mon
étroit cœur de vierge —
Qui
n'en finit pas
Qui
en jouit beaucoup
Moi
que vous enserrez tant
Dans
un sanglot délicieux de joie
— Une
sorte de sanglot dont on parle peu – ou pas...
Allez
savoir pourquoi... —
(Il
faut dire ces longs mois
Dans
la fournaise
À
la fin moi
Réfugié
pour écrire
Dans
nos caves à peine aménagées
— Où
il fait tout de même 18°—
Ces
somptueux mois d'aise
À
ne rien faire qu'à paresser
À
peinturlurer
Ou
à nager
Et
à s’aimer...
La
vie rêvée...
D’où
ces sanglots longs
Délicieux
de joie
De
l'été
Qui
berçaient mon cœur
Dans
un chaloupement
Extatique
D’innocence
et de lascivité
Moi
et ma tête de haka
Goûtant
vos vagues
Délié
comme une liane
Dans
le nonchaloir absolu
— Tantôt
porté
Tantôt
assidu –
Mais
toujours dans la vague absolue —
Vous
Glissant
Sans fin
Moi
Vous
laissant
Jusqu'à la fin
Sans
y penser
Ni
vu ni connu
Un
temps d'avance
Sur
la ligne de chance
Et
puis plongeant sans retenue
Dans
le python de la fournaise
— Ce
constrictor divin —
Qui follement m'étreint
Et dont
j'éteins enfin
Longuement
De
ma lave la braise
Tandis
que s'élèvent en chœur
Comme
un chant archaïque
Dans
la campagne vide et écrasée
Par
l'extrême chaleur
Nos
cris et nos clameurs
Béatifiques)
Comme il est difficile de vous dire
Combien
aujourd'hui je vous aime
Je
suis venu vous offrir ce poème :
Les sanglots longs de la joie
D’amour
L'été
Bercent
mon cœur
D'une
langueur
De
bonheur
Tout exultant
Tout exultant
D'amour
suprême
Quand
tonne l’heur
Je rugis..
Je vous suis....
Je jouis...
Et
— De
bonheur —
Moi aussi
Moi aussi
Je
pleure
Le
3 août 2015
.